Emboîtant le pas à Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, qui avait suscité la polémique en prenant ouvertement la défense des marques touchées par le boycott, le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim, est venu jeter, à son tour, de l’huile sur le feu. Suite à sa sortie médiatique, les boycotteurs, mécontents, sont revenus sur les dysfonctionnements de son département, ainsi que sur son parcours universitaire et politique.
«Vous vous adressez à moi en tant que ministre. Si j'avais été un citoyen de la rue, vous ne m'auriez pas demandé mon avis», avait déclaré à la presse le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, rappelle Assabah dans son édition de ce mardi 22 mai. En réponse aux réactions qu'a suscitées sa déclaration, ajoute le quotidien, le ministre du PJD a rétorqué que «ses propos avaient été mis hors de leur contexte». Mais cette explication n’a pas convaincu les activistes des réseaux sociaux, qui ont immédiatement répliqué en affirmant que les déclarations irresponsables du ministre ne feraient qu'aggraver la campagne de boycott.
Face à cette situation, le secrétariat général du PJD a tenu une session extraordinaire pour réfléchir aux moyens de contenir l’effet des maladresses des ministres.
La campagne de boycott visant trois marques sur le marché est une action politique, indique le quotidien. Une action qui, avance-t-il, a été orchestrée par des «brigades électroniques du PJD» pour faire éclater l’alliance gouvernementale.