Le PJDiste Abdelaziz Fadili, ancien président du conseil communal de Midelt de 2016 à 2021, a été condamné mercredi dernier à une année de prison avec sursis par la chambre chargée des crimes financiers près le tribunal de première instance de Fès. Quatre de ses complices, dont trois étaient ses adjoints au conseil communal, ont été condamnés à la même peine, en plus d’une amende de 50.000 dirhams à verser solidairement. Ils sont poursuivis pour détournement et blanchiment d’argent public.
Dans son édition du vendredi 29 novembre, le quotidien Al Akhbar rapporte que la chambre des crimes financiers a ordonné la saisie de tous les biens immobiliers appartenant à ce groupe, essentiellement les biens acquis après le 3 mai 2007, date d’entrée en vigueur de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent. Elle a aussi décidé de lever les hypothèques sur leurs biens immobiliers acquis avant cette date et leur confiscation au même titre que le contenu de leurs comptes bancaires. Tout ce butin sera reversé au profit du Trésor public.
En plus de l’ancien élu du PJD, ont été condamnés dans cette affaire, Hassan Abetoui, son premier adjoint, élu sous la bannière du PAM, El Hour Kibri, 3ème adjoint (RNI), Samira Zeriouch, 6ème adjoint (PAM), en plus d’un quatrième complice qu’Al Akhbar identifié sous le nom d’Ayoub H.
C’est le parquet général qui avait précédemment ordonné l’ouverture d’une enquête financière parallèle, menée par la police judiciaire, en raison de forts soupçons sur l’existence d’une grande opération de blanchiment d’argent public détourné, un crime qui tombe sous le coup de la loi 12-18 relative à la lutte contre le blanchiment d’argent, et qui prévoit la confiscation de tous les biens acquis à travers le blanchiment de l’argent public.
L’ancien président PJDiste n’est pas au bout de ses peines. Il serait également poursuivi devant la Cour d’appel de Fès pour la falsification de documents officiels, l’octroi illégal d’importantes sommes d’argent à des associations satellites du PJD, sans parler des dysfonctionnements dans les marchés publics et autres surfacturations relatives aux fournitures, au loyer du siège de la commune et aux redevances d’eau et d’électricité.