«Nous avons un programme qui prévoit d’accorder un soutien en faveur des couches défavorisées, et ce projet sera appliqué dès cette année, nous y travaillons avec acharnement», a déclaré Aziz Akhannouch lors d’une réunion à huis clos des groupes de la majorité (RNI, PAM, Istiqlal), tenue jeudi dernier.
Notons que c’est la première fois que les propos du chef de gouvernement ont été rendus publics.
«Nous travaillons activement, notamment avec le ministère des Finances, sur le projet de soutien aux démunis parce que celui-ci a fait l’objet d’un discours royal et nous sommes convaincus qu’il faut soutenir les familles dans ces circonstances» difficiles, a affirmé Aziz Akhannouch devant les leaders et les groupes parlementaires de la majorité.
Et d’assurer que le gouvernement a «une formule qui verra le jour afin d’alléger un peu la situation des citoyens qui sont les touchés» par la crise de la flambée des prix.
Le patron du Rassemblement national des indépendants n’a pas précisé la teneur de cette formule ni clarifié si la mise en place de ce système d’aide financière conduira à une réforme de la Caisse de compensation.
Mais une source proche du gouvernement, interrogée par Le360, a indiqué qu’apporter une aide aux démunis ne veut pas dire qu’il faut arrêter les soutiens aux produits de première nécessité accordés par la Caisse de compensation.
En outre, Aziz Akhannouch a félicité les actions de son gouvernement. «Nous sommes une majorité cohérente et votre présence et vos encouragements vont nous donner plus de souffle pour agir». Il a aussi critiqué l’opposition.
«Nous avons un cap et une orientation et elle (l’opposition) veut nous diriger vers une autre voie. Personne ne peut nous donner des leçons. Aux auteurs de ces leçons, nous disons “pourquoi vous n’avez rien fait durant 10 ans?”», a-t-il martelé sous les applaudissements.
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Aziz Akhannouch faisait ainsi allusion au Parti de la justice et du développement (PJD), qui a gouverné le Maroc pendant 10 ans avec une majorité composée de divers partis politiques. «Les gens nous ont élus pour résoudre leurs problèmes et nous en avons résolu certains», a-t-il poursuivi, avant d’évoquer le problème des enseignants contractuels.
«Continuez-vous d’entendre parler des grèves des enseignants contractuels ou des problème de l’éducation de l’enseignement supérieur et des médecins? Tout a été réglé et tout le monde est heureux.»
Le chef du gouvernement a, par ailleurs, rappelé le projet de construction, prochainement, de trois CHU et l’ouverture des facultés de médecine d’Errachidia, de Béni-Mellal et de Guelmim. «En dépit des perturbations (opposition), nous avons un cap pour réaliser nos projets», a-t-il conclu.