Se basant sur une première évaluation fournie récemment par son département, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a estimé à quelque 500 millions de dirhams le montant global des dépenses nécessaires à la reconstruction ou la réhabilitation des sites culturels endommagés par le séisme du 8 septembre. «Alors que les travaux de restauration ont été achevés sur des sites à Marrakech, des monuments dans d’autres localités, notamment dans les provinces d’Al Haouz et de Souss-Massa, font actuellement l’objet d’études et d’évaluations, en concertation avec le ministère des Habous et des Affaires islamiques», a précisé Mehdi Bensaïd dans une déclaration pour Le360.
Le ministre s’exprimait en marge de la séance des questions orales de la Chambre des conseillers, dont une grande partie a été consacrée aux secteurs de la jeunesse et du patrimoine. «Nous avons une importante richesse culturelle que nous devons préserver», a insisté le ministre, faisant référence au programme de réhabilitation qu’il compte lancer suite aux dégâts occasionnés par le tremblement de terre.
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Interrogé sur un autre sujet entrant dans le périmètre de son département, précisément celui des entraves empêchant le bon fonctionnement des Maisons de jeunes, le ministre a reconnu que «le manque de ressources humaines» handicape l’activité de ces centres culturels.
Rappelant que le pays dispose actuellement 300 Maisons de jeunes, dont 44% sont installées en zone rurale, Mehdi Bensaïd a appelé à «l’implication de diverses administrations publiques, mais aussi du secteur privé, pour assurer la bonne marche de ces établissements éducatifs et culturels». Pour dynamiser ce secteur, il a proposé, entre autres, la création de «bus de la jeunesse», des unités mobiles qui pourraient parcourir des villages, des douars ou des quartiers spécifiques afin de promouvoir des activités au profit de jeunes. «Nous essayons aussi, en commun accord avec le ministère de l’Éducation nationale, de garder des salles de classe ouvertes dans des écoles au-delà des horaires classiques, afin qu’elles puissent accueillir des activités culturelles», a conclu le ministre.