Attentat de l’hôtel Atlas Asni: le retour de deux attaquants

Une délégation du CNDH a accueilli Abdellatif El Idrissi et Abdelmoula El Khentach à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, le 2 novembre 2018. 

Une délégation du CNDH a accueilli Abdellatif El Idrissi et Abdelmoula El Khentach à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, le 2 novembre 2018.  . DR

Deux islamistes condamnés par la justice dans l'attaque de l'hôtel Atlas Asni de Marrakech, qui avait fait deux morts en 1994, ont regagné le Maroc vendredi 2 octobre. Leur retour a lieu suite à une médiation du CNDH, qui a obtenu leur grâce, a appris Le360 de source autorisée.

Le 04/11/2018 à 09h09

Une délégation du Conseil national des droits de l’Homme était présente pour accueillir les deux hommes à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, où ils ont atterri en provenance de l'aéroport d'Orly, à Paris.

Il s'agit de Abdellatif El Idrissi, condamné par contumace à la peine capitale par un tribunal marocain et de Abdelmoula El Khentach qui a purgé une peine de prison en France.

Le retour au Maroc de Abdellatif El Idrissi et de Abdelmoula El Khentach s’inscrit dans le cadre des missions de médiation dévolues au CNDH, en particulier celle consistant à veiller au retour des exilés et au règlement des dossiers du passé.

Abdellatif El Idrissi, ancien membre de la Chabiba Islamiya, vivait en exil forcé en France depuis plus de 30 ans.

L’avis de recherche dont il avait fait l’objet est actuellement annulé.

En revanche, Abdelmoula El Khentach n’avait fait l’objet d’aucun avis de recherche ni de condamnation, mais il a purgé une peine de prison en France.

En août dernier, un autre membre de ce même groupe islamiste avait regagné le Maroc après 26 ans d’exil en France. Il s’agit de Salah Bouhsiss.

Rappelons que le 24 août 1994, un groupe de Franco-Algériens et leurs complices marocains avaient attaqué l'hôtel Atlas Asni, à Marrakech, tuant par balles deux touristes espagnols. Suite à cet attentat, le Maroc a instauré un visa d'entrée pour les Algériens. Les autorités algériennes en ont fait autant. Sur décision du roi Mohammed VI, le Maroc a supprimé le visa pour les Algériens en 2004. L’Algérie lève à son tour le visa d’entrée pour les Marocains en 2005, mais maintient les frontières terrestres fermées, en dépit de plusieurs demandes de Rabat. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/11/2018 à 09h09