La responsable espagnole, rapporte l’agence EFE, s’exprimait mercredi 19 février à Madrid au sujet des revendications de l’Algérie qui se prépare à délimiter son espace maritime. La ministre espagnole a exprimé les inquiétudes de son pays quant aux revendications algériennes qui pourraient se concrétiser par l’extension des eaux territoriales de l’Algérie et de sa zone économique exclusive (ZEE) aux dépens de l'Archipel de Cabrera, situé dans les Îles Baléares.
González Laya a rappelé que, il y a deux ans, l'Algérie a exprimé sa volonté de délimiter ses frontières maritimes et «présenté sa vision de la manière dont ces eaux devraient être délimitées». Selon la cheffe de la diplomatie espagnole, «contrairement au Maroc, où il n'y a pour le moment qu'une manifestation d'intérêt pour délimiter les eaux maritimes», l’Algérie «a déjà présenté sa vision de la délimitation des eaux maritimes».
Lire aussi : Délimitation de l’espace maritime du Maroc: le président du gouvernement canarien tempère ses propos
Il y a deux ans aussi, l'Espagne a indiqué qu'elle n'était pas d'accord avec les revendications et l’a fait savoir aux autorités d’Alger. Arancha González Laya a affirmé que, pour le moment, «il y a une revendication à laquelle on répond par une autre revendication».
González Laya a fait ces déclarations le même jour où elle a répondu à une question parlementaire sur la délimitation des eaux marocaines, garantissant que l'Espagne n'acceptera pas une politique de «fait accompli». La ministre a ajouté que l'Espagne étudiera «méticuleusement» le contenu de la réglementation marocaine, qui est toujours en phase d’adoption.