Appel aux Marocains: «Ne soyons pas comme les Français»

Sur cette photo prise le 15 mars 2023, des manifestants tiennent une banderole sur laquelle on peut lire qui sème la misère récolte la colère lors d'une manifestation organisée à Nantes à l'occasion de la 8e journée de grève et de protestation dans tout le pays contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement.. AFP or licensors

Revue de presseInflation, manque de pluie, grogne, les choses vont-elles aussi mal que nous le pensions au Maroc? Oui, mais, répond l’hebdomadaire Finances News dans un éditorial. Extraits dans cette revue de presse.

Le 21/04/2023 à 23h55

Un brin d’humour (quand même) pour tourner la page du ramadan et entamer ces jours qui suivent Aïd Al-Fitr dans de meilleures dispositions d’esprit. C’est un peu le sens de l’éditorial de l’hebdomadaire Finances News dans sa nouvelle livraison datée du 20 avril. Il y encourage les Marocains à continuer de râler, mais de voir aussi la moitié pleine du verre. Et que résume le titre de cet éditorial: «Ne soyons pas comme les Français!».

«Ne soyons pas bougons. Ne soyons pas comme les Français, qui veulent tout et son contraire. Toujours grincheux. Toujours en train de rouspéter. Jamais satisfaits. Bref, comme le disait Charles de Gaulle: «Comment voulez-vous gouverner un pays qui a 246 variétés de fromage»?, écrit l’éditorialiste de l’hebdomadaire casablancais.

«Heureusement que nous ne sommes pas un pays à fromages. Nous n’avons pas non plus un sous-sol riche en pétrole qui fabrique des rentiers paresseux. Nous n’avons que notre ambition, notre imagination et notre volonté d’aller de l’avant», se félicite l’éditorialiste pour qui «rien qu’avec ça, nous réalisons, quand même, des prouesses économiques. Ce qui ne nous exonère pas de critiquer, s’il le faut, ceux qui sont aux affaires. Histoire de faire avancer les choses».

Des critiques légitimes, «comme, par exemple, lorsqu’ils (ceux au gouvernail, ndlr) sont apathiques devant cette inflation qui lamine le pouvoir d’achat des citoyens et qui enfonce les plus démunis davantage dans la pauvreté».

«Mais il faut aussi, de temps à autre, fanfaronner sur les toits, sans triomphalisme, pour mettre sur orbite les acquis du Royaume. Citons-en quelques-uns!», explique la publication. Et de lister une série de grands projets qui ont très bien marché au Maroc malgré les critiques initialement formulées à leurs égards.

«Le TGV, par exemple, très critiqué à ses débuts pour son coût (22,9 milliards de DH), est une belle réussite économique. Ce projet inédit dans son genre au Maghreb et sur tout le continent africain a permis d’accélérer la mobilité entre les deux métropoles et de fluidifier davantage le monde des affaires», rappelle l’éditorialiste. Idem pour le port Tanger Med qui s’inscrit dans la même veine, classé en mars 2022 dans le Top 3 des ports à conteneurs les plus efficaces au monde, selon une étude américaine.

La publication rappelle aussi les extraordinaires performances du secteur automobile, un réseau autoroutier classé premier sur le continent.

«Critiquons donc, mais ne faisons pas comme les Français: prenons le temps d’apprécier nos avancées à leur juste valeur. En n’oubliant pas que pour consolider notre dynamique de développement, il faut constamment se comparer aux meilleurs», conclut l’éditorialiste de Finances News.

Par Fatima Moho
Le 21/04/2023 à 23h55