«Je pense que la reconnaissance du Sahara marocain, que j’appelais auparavant le Sahara de l’Ouest mais je comprends qu’il faille dire le Sahara marocain, doit se faire à travers des accords avec le gouvernement et le Premier ministre. (…) Je serai parmi ceux qui soutiennent cette démarche auprès du gouvernement et de l’Etat, d’autant plus que je sais que c’est un sujet très cher au cœur des Marocains», a affirmé Amir Ohana, membre du Likoud, parti que les sondages donnent vainqueur aux prochaines élections.
Répondant à une question relative à la possibilité de célébrer prochainement dans les provinces sahariennes marocaines le deuxième anniversaire des Accords d'Abraham (qui lient les Etats-Unis, le Maroc, Israël, Emirats arabes unis et Bahreïn), l'ancien ministre a déclaré ne pas être en mesure de confirmer cette éventualité, sans toutefois l’exclure.
«Je l’espère», s'est-il contenté de déclarer, ajoutant «ne pas le confirmer», car le «nouveau gouvernement israélien n’a pas encore été formé».
Dans une première étape, a expliqué l'ancien ministre israélien de la Justice, il faudra d’abord constituer un nouveau gouvernement puis, par la suite, prendre cette décision de manière collégiale. «J’espère que ce sera le cas, parce que je suis conscient de l’importance que cela représente pour le peuple marocain. Et comme je l’ai déjà dit, je me considère moi-même Marocain».
Amir Ohana a par ailleurs émis l’espoir de voir Israël et le Maroc développer leur coopération dans tous les domaines, exprimant sa ferme volonté de porter cette relation à un haut niveau.
Evoquant ses racines marocaines, Amir Ohana a relaté le fait que son père et sa mère étaient nés au Maroc, Marrakech pour l’un et Ouezzane, pour sa mère.
L'ancien ministre israélien de la Justice a insisté sur le fait qu’il était «Marocain, [que ses] deux parents sont nés et ont vécu au Maroc. Par conséquent, pour [lui] la culture marocaine, la musique marocaine, la cuisine marocaine et la langue marocaine font partie de [lui], de [son] enfance».
Amir Ohana s’est aussi dit honoré d’être le ministre d’un «gouvernement qui a réussi à convaincre quatre pays arabes, parmi lesquels le Maroc, à établir des relations officielles avec Israël».
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Par ailleurs, a-t-il affirmé, ému, «je me considère chanceux d’avoir pu visiter le pays avec mon père et ma mère. Mon père est né à Marrakech, il est Marrakchi. Actuellement, il vit à Rabat, donc il est R'bati. Ma mère, quant à elle, est Ouazzania. Nous avons visité les lieux où ils ont grandi. C’était très émouvant pour nous».
Revenant aux relations d’Israël avec le Maroc, il a estimé que celle-ci étaient forte. Pour cet ancien ministre israélien de la Justice, «ce qui lie les deux pays n’est pas un simple accord. Le Maroc peut jouer un rôle important pour nous ouvrir la porte des pays arabes et des pays africains. C’est un objectif que je souhaite réaliser avec le peuple marocain».
Amir Ohana vient de participer aux travaux de la 14e édition du MEDays organisés du 2 au 5 novembre 2022 à Tanger par l’Institut Amateus, un des plus importants think tank d’Afrique et du monde arabe.