Il s’agit d’un verdict sévère prononcé par une justice aux ordres. Six mois de prison ferme et à 75.000 euros (11 millions de dinars algériens) d’amende. Le seul tort d’Ismaïl Snabi réside dans le simple fait qu’il faisait partie du groupe de quatre amis qui s’était égaré en jet-skis en mer dans l’espace maritime algérien non loin de la plage marocaine de Saïdia. Ce jour là, un Franco-Marocain et un Marocain ont été tués par les balles des garde-côtes avant qu’Ismaïl Snabi ne soit arrêté et détenu dans un commissariat algérien.
Contactés par Le360, des proches d’Ismaïl Snabi ont confirmé le verdict du tribunal de première instance de Port Say en indiquant que le prévenu a décidé de faire appel à la sentence «injuste».
Il faut rappeler que la dépouille de Bilal Kissi, abattu par la marine algérienne lors de ce drame, a été inhumée jeudi dernier à Bni Drar, localité relevant de la province d’Oujda.
Quant à la dépouille d’Abdelali Mchiouer, assassiné lui aussi par les militaires algériens, sa famille réclame en vain, pour l’heure, la restitution du corps. De son côté, Mohamed Kissi, frère de Bilal, le seul survivant de cette opération meurtrière, a réussi à s’évader en regagnant à la nage les côtés marocaines avant d’être repêché par un bateau de la marine marocaine parti à la recherche des quatre vacanciers disparus.