Les amoureux d’Agadir Oufella pourront enfin se réjouir. Le projet royal, portant sur la restauration de la Kasbah de la capitale, a démarré. Le programme, fruit d’une vision royale, ambitionne de relier l’époque des Saâdiens à l’ère ayant suivi le tremblement de terre qui a sévi dans la région. Base d’observation des invasions portugaises, la zone était devenue Santa Cruz, un point sous contrôle des Portugais, avant d’être emportée par le séisme de 1960. Cela représente 6 siècles d’existence d’un important port aux croisées des grandes routes continentales qui reliaient Europe, Afrique et Asie.
Entouré d’une muraille depuis le séisme, le site est ainsi resté en l’état jusqu’à la décision du roi Mohammed VI de le réhabiliter, avec à la clef une enveloppe de 120 millions de dirhams d’investissement. Le projet entre, en effet, dans le cadre du programme de développement urbain 2020-2024 d’Agadir, signé sous la présidence du roi le 4 février dernier. Et les travaux sont désormais lancés, nous apprend Al Ahdath Al-Maghribia dans sa livraison du mercredi 9 septembre.
Le montant arrêté obéit à un protocole scientifique reposant sur l’expertise d’historiens, d’archéologues, d’architectes et d’ingénieurs en génie civil, suivant une approche collaborative s’appuyant sur les dernières technologies d’archivage et de conservation.
Au cours d’une conférence de presse, la Société de développement régional du tourisme de Sous-Massa a tenu à démentir des rumeurs faisant état de la destruction d’une partie de ce site, de chasses au trésor et de travaux ayant conduit à dénaturer ce patrimoine national.
Président de l’entité précitée, Abdelkrim Azenfar a précisé que le démarrage des travaux avait nécessité trois mois d’études, pour identifier les constructions relevant du patrimoine historique du site et celles, plus récentes, édifiées après le tremblement de terre.
Parmi les importants travaux de restauration et de réhabilitation du site historique d’Agadir Oufella, on peut citer la restitution des remparts selon le protocole d’archéologie du bâti et la réorganisation des accès par la porte principale. L'objectif n’est autre que la reconstitution de la forteresse et des parcours d'un lieu historique.