Après les vacances judiciaires d’été, la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, chargée des crimes financiers, reprendra ses activités judiciaires par l’examen d’une lourde affaire liée à la dilapidation des deniers publics, au trafic d’influence et la falsification de documents administratifs à la commune urbaine de Khouribga.
Le verdict en première instance a été prononcé en 2023, condamnant les accusés dont le principal mis en cause dans cette affaire, à savoir Mehdi Atmoun, ancien député et ex-président de la commune de Khouribga du Mouvement populaire (MP) et neuf autres accusés.
Ainsi, Mehdi Atmoun, qui était également à l’époque vice-président de la Chambre des conseillers, a été condamné à une peine de réclusion criminelle de trois ans de prison ferme, assortie d’une amende de 30.000 dirhams, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 14 août.
Deux accusés se sont vu infliger une peine de deux ans de prison ferme avec une amende de 20.000 dirhams, et trois autres ont été condamnés à une année de prison ferme et une amende de 10.000 dirhams.
La Cour a également condamné les autres prévenus à six mois de réclusion criminelle et une condamnation par contumace à une année de prison ferme à l’encontre du dixième mis en cause dans cette affaire. Les uns et les autres, étaient poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour «détournement de deniers publics, altération de documents administratifs et trafic d’influence».
Cette affaire, rappelle le quotidien, a éclaté suite au rapport de la Cour régionale des comptes, qui avait épinglé la gestion de la commune urbaine de Khouribga entre 2003 et 2009. C’est ce rapport qui a servi de base au parquet général compétent pour ordonner à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) d’ouvrir une enquête pour déterminer la responsabilité des mis en cause dans cette affaire.
Après l’achèvement de l’enquête, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Khouribga, Abdellatif Rassiane, a décidé de poursuivre en état de liberté provisoire les neuf mis en cause, dont deux techniciens de la commune, des entrepreneurs et des fonctionnaires, en plus du président de la commune, Mehdi Atmoun.








