A quelques semaines des élections législatives, la majorité gouvernementale serait-elle sur la point de s’effriter ou du moins de se séparer dans la douleur en deux parties qui rappelle le premier mythe platonicien de l’androgyne?
En effet, la réunion réservée à l’évaluation du bilan du gouvernement, avant de le soumettre officiellement à l’opinion publique, s’est achevée en queue de poisson.
La version, préparée et présentée par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, devant les leaders de la majorité gouvernementale, n’a pas été du goût du président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar, et du secrétaire général du Mouvement populaire (MP), Mohand Laenser.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end des 3 et 4 septembre, le président du RNI n’a pas hésité à formuler des critiques à ce projet, faisant remarquer que des données lui font défaut, notamment en ce qui concerne le pôle économique. L’allusion a été ainsi faite au département de l’Economie et des finances chapeauté par le ministre du RNI, fait remarquer la publication.
De même, les sources du quotidien précisent que le bilan en question devait être revu dans «la forme et le fond puisqu’il plonge dans des généralités qui lui ont donné un aspect ambigu et non équitable».
Et le quotidien de souligner que le Chef de gouvernement et secrétaire général du Parti de la Justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, qui n’avait pas réussi à valider le projet de son ministre de Communication, a finalement adhéré à la vision de ses alliés au sein de la coalition gouvernementale.
Ainsi, ajoute le quotidien, il leur a promis de revoir la version présentée par son ministre de la Communication et de prendre en compte les remarques et observations soulevées par les leaders de la majorité, notamment le président du RNI et le secrétaire général du MP. Par ailleurs, aucune date n’a été retenue pour présenter la version qui sera amendée.
