Si les rumeurs enflaient ces derniers jours, dans certains milieux politiques, elles viennent d’être niées en bloc par le ministre de l’Intérieur. Abdelouafi Laftit, nie en effet toute décision du gouvernement d’organiser les prochaines élections communales en même temps que les élections législatives, comme cela avait été le cas en 2021. C’est ce que rapporte Assabah dans son édition du mercredi 23 avril, en se référant aux déclarations du ministre devant les membres de la Commission de l’Intérieur de la Chambre des conseillers.
En marge de la présentation et de la discussion du projet de loi à la fiscalité locale, Abdelouafi Laftit a en effet expliqué qu’il était absolument exclu d’organiser les élections locales à une date autre que celle déjà prévue. Il a ajouté que rien ne justifiait une telle anticipation, reconnaissant toutefois que si des nouveautés apparaissent d’ici octobre, cette option pourrait alors être discutée.
Toujours selon Assabah, lors de cette même réunion, tenue en présence de Jelloul Samsam, wali et directeur général des collectivités locales, ainsi que Hamza Belkbir, gouverneur chargé des finances des collectivités locales, le ministre de l’Intérieur a également écarté toute modification du découpage électoral actuel, confirmant que le découpage en vigueur serait maintenu pour les prochaines élections.
Comme le précise la publication, avant ce niet du ministre, certaines parties avaient largement relayé les rumeurs sur un éventuel changement de la date des élections communales à, semble-t-il, des fins purement électorales.
Elles prétendaient, dans ce sens, que le gouvernement pourrait fixer ces échéances en 2026, en même temps que les législatives.
Les mêmes sources, ajoute le quotidien, dont font pourtant partie des figures politiques connues, ont justifié ces rumeurs par un souci d’optimisation budgétaire. En faisant coïncider les élections communales avec les élections législatives, le gouvernement pourrait alors éviter des coûts supplémentaires liés à l’organisation de deux scrutins à des périodes différentes.
Il n’en sera finalement rien. Une source ministérielle rappelle d’ailleurs à Assabah que le respect des échéances électorales est l’un des piliers constitutionnels du Royaume, constituant une partie intégrante du choix démocratique de ses Institutions.
La même source a souligné que le Royaume du Maroc avait toujours respecté ses calendriers électoraux, dans un esprit de transparence et d’engagement institutionnel.
Il est à noter que, sur le volet réglementaire, ceux qui défendent l’idée d’un changement des échéances électorales arguent que cela ne nécessiterait aucun amendement constitutionnel, dans la mesure où la fixation des échéances relève des prérogatives du gouvernement. L’article 11 de la loi organique relative à l’élection des membres des conseils des collectivités territoriales stipule que «le scrutin est convoqué par décret pris sur proposition du ministre de l’Intérieur».







