Voilà une conférence de presse qui mérite sa place dans le manuel de «comment se décrédibiliser en public?». Siège d’Amnesty International à Paris, Bd. de la Villette, le mardi 19 mai. Pas plus de dix-huit personnes sont réunies pour une conférence sur la torture au Maroc après que la «toute puissante» ONG internationale a décrété que le royaume est sur la liste noire des pays où le régime torture en toute impunité. Une poignée de représentants des médias français sont ainsi venu boire les paroles de Geneviève Garrigos, présidente de la section française d’Amnesty. Comme renfort, celle-ci a fait appel aux deux «clients attitrés» dès lors qu’il s’agit de torpiller les avancées du royaume en matière des droits de l’homme. Vous avez sans doute deviné lesquels: le capitaine réformé Mustapha Adib et le champion du monde du racket Zakaria Moumni.
Consciente sans doute que les cas de ces deux affabulateurs notoires sont galvaudés et dénués de toute crédibilité, Geneviève Garrigos a préféré dans son allocution s’attarder sur d’autres cas présumés de torture. Il s’agit de ceux des activistes du Mouvement du 20 février et de l’AMDH, Oussama Housn et Ouafae Charaf. Selon elle, ils ont subi «les foudres des autorités pour avoir dénoncé leur enlèvement et torture, alors qu’une enquête devait être diligentée sur les dépassements enregistrés par les agents d’autorité durant l’exercice de leur fonction».
Seulement voilà, à moins d’être mal informée (ce qui serait encore plus grave) madame Garrigos a délibérément omis d’expliquer que les cas de ces obscurs militants avait été pris tellement au sérieux que la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) a dû mobiliser ses ressources humaines et matérielles pendant des semaines pour établir in fine qu’il ne s’agit que de pures calomnies. Ce que qualifie la présidente de la section parisienne d’Amnesty comme « foudres des autorités » ne sont que des verdicts prononcés par des tribunaux. En effet, Ouafae Charaf, la SG adjointe de la section de l'AMDH à Tanger, avait écopé en octobre dernier de deux ans de prison ferme pour allégations mensongères. Quant à l’autre victime présentée par Amnesty, le marcheur du dimanche, sous la bannière du mouvement du 20 février, Oussama Housn, avait lui aussi pris pour trois ans de prison ferme après avoir prétendu, dans une vidéo diffusée sur YouTube, avoir été victime d'enlèvement, de torture et même de viol.
Mis à part ces deux cas évoqués, Amnesty a bien entendu donné la parole à ces deux «têtes de gondole» quand il s’agit du «rayon» de la torture au Maroc. Zakaria Moumni comme Mustapha Adib ont ressassé leurs histoires auxquelles même les deux intéressés ont cessé de croire tellement les versions sont ubuesques… vu les contradictions qu’elles recèlent à chaque récit confirmant à l’opinion publique l’hypothèse qu’il ne s’agit que de suppôts instrumentalisés par des personnes dont l’hostilité à l’égard du Maroc est avérée. Mieux encore ces derniers se permettent d’opiner aujourd’hui au sujet de la situation politique du Maroc ou encore des rapports France-Maroc.
Ainsi, le maître-chanteur Zakaria Moumni trouve à redire sur la promotion d’Abdellatif Hammouchi en tant que nouveau patron de la DGSN. Un minimum de lucidité de sa part l’aurait poussé à garder le silence car il aurait compris que les hautes autorités de ce pays ne croient pas un traitre mot de sa version des faits. Quant au capitaine Adib, il s’est permis des envolées lyriques pour parler de son fameux «collectif pour la dénonciation de la dictature au Maroc» et sa manifestation devant la résidence royale de Betz. Là encore, il a raté une occasion de se taire puisque son collectif qui réunit deux pelés, trois tondus a été juste ridicule lors de son pique nique mémorable à Betz.
En définitive, la conférence d’Amnesty International à Paris n’a été qu’un nouveau numéro de ce cirque des ONG internationales qui veulent continuer à maintenir la pression sur le royaume, occultant les avancées réelles et reconnues enregistrées dans notre pays en matière de respect des droits de l’homme. A aucun moment par exemple, n’ont été évoquées les instructions royales pour la prise en compte de toute plainte pour torture ou encore la réouverture de procès de personnes condamnées sur la base de PV signés sous la torture. En revanche, c’est l’amendement de la convention d’entente judiciaire entre le Maroc et la France en cours d’examen par le parlement français qui est revenu comme un refrain dans les propos de Geneviève Garrigos. Et c’est sans doute cela qui agace le plus les ONG comme Amnesty et leur sponsor…