25 ans de règne. Politique africaine du roi Mohammed VI: un leadership cité en référence, selon le politologue Moussaoui Ajlaoui

Sous l'impulsion du Roi, les relations économiques, culturelles, humaines et sociales entre le Maroc et l'Afrique ont réussi en 25 ans de règne à s'inscrire dans la durée et le progrès. (Y.El Harrak/Le360)

Le 28/07/2024 à 16h01

Vidéo25 ans de règne - Ep 7 | La politique africaine du Maroc sous les 25 ans de règne du roi Mohammed VI a été efficiente et pionnière de l’avis de plusieurs puissances mondiales, a souligné le politologue Moussaoui Ajlaoui dans un entretien avec Le360.

«Durant ces 25 années, la politique africaine du Maroc sous la conduite du roi Mohammed VI s’est distinguée par sa transparence», a affirmé cet expert en géopolitique dans un entretien avec Le360. Selon lui, cette politique a commencé par le discours royal de Khartoum où le Souverain avait annoncé la décision du Royaume de consolider ses «relations avec sa profondeur africaine».

«Depuis, l’élan du Maroc a pris forme avec les séries de visites qu’avaient effectuées le Roi dans de nombreux et divers pays africains», a rappelé notre interlocuteur. Lors de ces déplacements officiels, le Maroc avait conclu un total de 1.000 accords de coopération bilatéraux dans des domaines variés.

«Cette dynamique a attiré l’attention du monde et posé la nouvelle stratégie du Royaume en matière de partenariat avec les pays africains», a expliqué le politologue. D’autres signes révélateurs de cette stratégie africaine du Souverain avaient été perçus lors des discours importants du Roi, l’un en septembre 2013 au stade de Bamako (Mali) et le second en février 2014 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Le Roi avait confirmé dans ses deux sorties les orientations marocaines et demandé aux Africains de croire en leurs potentialités.

Le Maroc a alors diversifié ses partenariats sur les plans politique, économique et social. «Cette dynamique qui s’est développée a même gêné certaines puissances», a martelé le politologue avant de citer le retour en 2017 du Maroc à l’Union africaine. En outre, le rôle religieux important du roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, est fortement apprécié dans de nombreux pays à forte population musulmane, a observé cet expert.

Allant crescendo, cette politique de partenariat Sud-Sud s’est consolidée à travers la présence des investissements marocains dans les secteurs liés aux banques, à l’immobilier, aux télécommunications, aux travaux publics, à l’agriculture et au transport. La coopération militaire et la formation des cadres africains n’ont pas échappé à cette stratégie fructueuse, a-t-il souligné. Le Maroc est ainsi devenu en peu de temps le 1er investisseur étranger en Afrique de l’Ouest.

Mais le partenariat interafricain du Maroc ne s’arrête pas là, puisque la plupart des pays africains ont reconnu la marocanité du Sahara en soutenant fortement le plan d’autonomie sous la souveraineté marocaine. De nombreux pays africains «ont ouvert à cet effet des consulats dans les villes de Laâyoune et de Dakhla», a rappelé Moussaoui Ajlaoui sans oublier de noter les nombreux soutiens à l’initiative marocaine d’autonomie apportés par notamment les États-Unis, la France et l’Espagne.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 28/07/2024 à 16h01