1er mai. Gouvernement-syndicats, les raisons de l'impasse

Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a surpris tout le monde en annonçant hier lundi une augmentation des allocations familiales de 100 dirhams. Une façon de couper l'herbe sous le pied des syndicats qui ont rejeté les offres de l’Exécutif au cours d’un dialogue social houleux ayant buté sur une impasse.

Les dirigeants des principales centrales syndicales, UMT, UGTM et CDT, n’ont pas attendu pour réagir et rejeter l’offre du gouvernement. Ils s’accrochent à leurs revendications d’augmentation des salaires des fonctionnaires, du secteur privé et du SMIG. Outre la revalorisation des salaires, les syndicats réclament la baisse de l’impôt sur le revenu et l’ouverture d’un dialogue social sur le droit de grève et le respect des libertés syndicales.

L’Exécutif propose une augmentation de 300 dirhams des salaires des fonctionnaires classés entre l’échelle 6 et 10, la hausse de 100 dirhams des allocations familiales et la revalorisation de la prime de naissance et du SMIG. Les syndicats demandent une augmentation des salaires de fonctionnaires de 400 dirhams net ainsi qu'une hausse des salaires du secteur privé et du SMIG.

Le dialogue a buté aussi sur la période d’application de cet accord que le gouvernement veut étaler sur trois ans. Le chef du gouvernement voulait à tout prix conclure un accord avant le 1er mai, mais les syndicats ont refusé ses offres. En annonçant l’augmentation des allocations familiales d’une manière unilatérale, El Othmani risque de provoquer davantage l’ire des syndicats qui n’ont pas digéré cette décision.

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