En dépit des restrictions prévues par le règlement intérieur, Driss Lachgar pourrait bien briguer un quatrième mandat consécutif à la tête de l’USFP. Alors que les signaux internes lui sont largement favorables, le 12ème congrès du parti, prévu du 17 au 19 octobre à Bouznika, devra trancher cette question hautement symbolique pour l’avenir de la formation socialiste.
Interrogé par Le360, Youssef Idi, président de la commission préparatoire du congrès et conseiller parlementaire du groupe USFP, a confirmé que cette éventualité sera soumise au vote des congressistes. «Le règlement intérieur limite le mandat du premier secrétaire à trois mandats successifs. Cependant, le congrès, en tant qu’instance souveraine, peut statuer à l’unanimité sur une dérogation exceptionnelle», a-t-il précisé.
Cette formulation laisse entrevoir une issue déjà écrite. «On ne change pas un entraîneur qui gagne», a lancé le responsable socialiste, suggérant qu’un quatrième mandat pour Driss Lachgar bénéficierait d’un large consensus au sein de l’appareil du parti.
Interrogé sur la capacité de l’USFP à assurer le renouvellement de ses élites, Youssef Idi a rejeté toute idée de déficit de compétences, insistant sur la volonté des militants de préserver la stabilité organisationnelle et d’éviter toute fracture interne.
Le responsable a, par ailleurs, réfuté les accusations d’exclusion arbitraire visant certains opposants à la direction actuelle, affirmant que le parti demeure «ouvert à tous ses militants» et qu’il «encourage le renforcement du dialogue interne».
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Sur le plan logistique et financier, Youssef Idi a indiqué que la tenue du congrès sera assurée grâce à une contribution du ministère de l’Intérieur, complétée par les cotisations des militants, dont le nombre d’adhérents inscrits officiellement s’élève à près de 50.000.
À l’heure où l’USFP s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire, la question du maintien de Driss Lachgar cristallise plus que jamais les débats sur la gouvernance interne, le renouvellement générationnel et la capacité du parti à se réinventer sans se renier.








