Adieu Maali Zayed

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L'actrice égyptienne Maali Zayed a perdu sa bataille contre le cancer. Elle est décédée à l'âge de 61 ans, à l’hôpital militaire du Caire.

Le 10/11/2014 à 19h00

Triste nouvelle que celle que nous venons d'apprendre cet après-midi. L'actrice égyptienne Maali Zayed a perdu sa bataille contre le cancer. Elle est décédée à l'âge de 61 ans, à l’hôpital militaire du Caire.

Née dans la capitale égyptienne, Maali Abdallah Al-Minyawi de son vrai nom a vécu une enfance paisible. Elle aura hérité de sa mère, Amal Zayed, sa passion de l’art, et de sa tante Gamalat Zayed, célèbre comédienne dans les années 1950 et 60, son humour grinçant.

Après le lycée, elle intègre la faculté des beaux-arts avant de rejoindre l’Institut des arts théâtraux. Elle cumulera petits rôles et essais, et sera révélée au grand public au hasard d'un concours, grâce au réalisateur Nour Al-Demerdach qui lui attribuera le rôle d’une jeune mère dans un film. Ses apparitions de plus en plus remarquées convainquent, et Maali devient Safiya dans le film Wa daa al-omr ya waladi (la vie a filé, mon fils, 1978). Sa carrière décollera grâce à ce rôle où elle s’affirme aux côtés d’une figure légendaire du cinéma égyptien de l’époque, Farid Chawqi.

Fatma sera son premier rôle majeur à la télévision, dans la série télévisée Domoue fi oyoune waqéha (Des larmes dans des yeux insolents) où elle campera, aux côtés de la star Adel Imam, le personnage de l’épouse d’un espion égyptien à Tel-Aviv, Gomaa Al-Chawane. Courtisée par la télévision, elle se verra offrir sa seconde chance dans le feuilleton Aélat Al-Doghri (la famille Al-Doghri). Et l’artiste a plus d’une corde à son arc. On la verra ainsi incarner, dans le film Imraä motamarréda (femme rebelle, 1986), une schizophrène meurtrière, brisant ainsi l'image de jeune fille docile et pure qui lui collait à la peau. Passant de la télévision au grand écran, alternant rôles comiques et dramatiques, elle multipliera les rôles dans les années 1990, les plus prolifiques de sa carrière. Artiste kaléidoscopique, Maali Zayed laissera apparaître dans Al-Sarkha (le cri), Al-Mottahama (l’accusée) et Al-Mokalama al-qatéla (le coup de fil assassin), sa fragilité teintée de pudeur que l’on a souvent prise, à tort, pour de la froideur.

Forte de son acquis artistique et de son ouverture d’esprit, passionnée et insatiable de savoir, elle se plaît à s’essayer aux différents domaines de l’art, passant du théâtre au chant, et du chant à la danse et à peinture. L'actrice a succombé, à l'âge de 61 ans, à un cancer, laissant derrière elle une foisonnante carrière artistique qui la gardera vivante dans les mémoires.

Par Ouardigh Rahmouna
Le 10/11/2014 à 19h00