L’œuvre est belle. Signée par un collectif d'artistes algériens, il s'agit là de bien plus que d'une simple chanson pour dire le ras-le-bol des voisins de l’Est contre un président indéboulonnable, ayant déjà atteint un âge avancé et en grande souffrance.
«Libérer l’Algérie» est même en passe de venir un véritable hymne contre ce mandat, celui de trop, de Abdelaziz Bouteflika. Chanteurs, comédiens, danseurs ou encore humoristes, ils sont une quinzaine d'artistes algériens à unir leurs voix contre un cinquième mandat de Bouteflika.
Vite devenu viral, le clip a déjà été visionné plus de 134.000 fois depuis sa mise en ligne le 1er mars. Le texte est signé et interprété par DJAM, Amel Zen, Idir Benaibouche et d'autres personnalités très en vue de la scène algérienne.
Ces artistes, des menottes et des chaînes brisées à la main, dénoncent, entre autres, la misère qui règne dans un pays pourtant riche en ressources pétrolières et gazières, ainsi que l’immobilisme d’un système qui «ne comprend pas».
Ce clip est traversé par des pancartes dans lesquels on peut lire des messages comme «la jeunesse prend son destin en main» ou «un seul héros, le peuple».
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Les mots choisis sont sans concession. «Nous voulons la liberté», «Nous sommes le peuple et nous respectons nos différences». «Vous [le clan au pouvoir, Ndlr] nous avez lessivé. Vous nous avez humiliés», peut-on notamment écouter.
C'est la première fois que des chanteurs, des comédiens et des humoristes se regroupent pour prendre position contre le pouvoir.
Pourvu que celui-ci daigne enfin entendre raison.
