"C'est lui qui décide, ce n'est pas le système qui le désigne", a ajouté Abdelkader Mesdoua, interrogé sur la chaine française CNews (1ère minute). "Il a probablement fait son évaluation, et à la suite de son évaluation il a décidé d'être candidat".
"C'est son choix et c'est sa décision. Il estime qu'il a encore quelque chose à faire pour qu'il puisse mener le paquebot algérien jusqu'à bon port", a encore dit l'ambassadeur.
Après plus d'une semaine de manifestations, la candidature d'Abdelaziz Bouteflika aux élections du 18 avril a été déposée hier, dimanche 3 mars, mais le président algérien s'est engagé, s'il était élu, à ne pas aller au bout de son mandat et à se retirer à l'issue d'une présidentielle anticipée.
"Bien entendu il est diminué physiquement, mais je pense que ce sera certainement son dernier combat", a commenté le diplomate algérien.
Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et au pouvoir depuis 1999, a été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) l'ayant considérablement affaibli en 2013. Il est depuis pratiquement invisible.
Hier, dimanche, dans un message au peuple algérien lu à la télévision par son nouveau directeur de campagne, Abdelaziz Bouteflika a déclaré: "si le peuple algérien me renouvelle sa confiance, je prends solennellement devant Dieu, et devant le peuple algérien" l'engagement d'organiser "une élection présidentielle anticipée" dont la date sera arrêtée par une "conférence nationale" mise en place après le scrutin.