UE-Chine: la surtaxe sur les véhicules électriques chinois n’est pas «une punition», assure le vice-chancelier allemand

Le vice-chancelier allemand, Robert Habeck, et Zheng Shanjie, directeur de l'Agence chinoise de planification économique, à Pékin, le 23 juin 2024.

En visite à Pékin, le vice-chancelier allemand, Robert Habeck, a assuré que les surtaxes décidées par l’Union européenne (UE) sur les véhicules électriques chinois, sources d’intenses tensions bilatérales, n’étaient «pas une punition».

Le 22/06/2024 à 07h58

Le numéro deux du gouvernement allemand, Robert Habeck, également ministre de l’Économie et du Climat, a assuré ce samedi à Pékin que les surtaxes bientôt imposées par l’Union européenne (UE) sur les véhicules électriques chinois, sources d’intenses tensions bilatérales, n’étaient «pas une punition».

Le vice-chancelier Habeck effectue en Chine une visite aux airs de dernière chance pour éviter une guerre commerciale entre l’UE et Pékin, qui est vent debout contre ces droits de douane supplémentaires.

La Chine dénonce ces surtaxes comme étant «purement protectionnistes» et accuse les instances européennes de tendre les relations commerciales bilatérales. Elle a promis de prendre «toutes les mesures» pour défendre ses intérêts.

«Il est important de comprendre qu’il ne s’agit pas de droits de douane punitifs», a assuré samedi Robert Habeck, selon un enregistrement de ses propos transmis à l’AFP par l’ambassade d’Allemagne. «Il existe des droits de douane punitifs. Les Américains l’ont fait, le Brésil l’a fait, la Turquie l’a fait et a imposé des surtaxes en bloc sur les véhicules chinois. L’Europe procède différemment et il y a aussi une différence qualitative. Il ne s’agit pas d’une punition», a-til fait valoir.

Sans compromis d’ici le 4 juillet, la Commission européenne imposera jusqu’à 28% de hausse des droits de douane sur les importations de véhicules électriques chinois, reprochant à Pékin d’avoir, selon elle, faussé la concurrence en subventionnant massivement ce secteur. Ces surtaxes deviendraient définitives à partir de novembre.

À Pékin, Robert Habeck a notamment rencontré samedi Zheng Shanjie, le directeur de la puissante agence chinoise de planification économique (NDRC), ainsi que le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao. Enb revanche, il n’aura pas d’entretien avec le Premier ministre chinois Li Qiang.

Les constructeurs automobiles allemands craignent un conflit commercial majeur avec Pékin en cas de mesure chinoise de rétorsion, qui plomberait leur activité sur ce marché crucial. Pour Mercedes, Volkswagen ou BMW, la Chine représente jusqu’à 36% des volumes de ventes. La Chine est restée en 2023 le premier partenaire commercial de l’Allemagne pour la huitième année consécutive, repassant cependant derrière les États-Unis depuis le début de l’année.

Par Le360 (avec AFP)
Le 22/06/2024 à 07h58