Sabrina Sebaihi est née en 1981 en France, mais le totem de ses parents algériens est au cœur de son identité politique. Comme elle l’a déclaré publiquement: «Je suis française! Et oui, je suis algérienne! Et je suis fière de mon histoire!» Ce lapsus étrange tiré d’une vidéo virale largement diffusée sur les réseaux sociaux, où être algérien = être français, souligne une dualité identitaire qui interroge son action publique. On retrouve cet égarement identitaire dont elle se drape dans un post du 15 octobre 2025 dans lequel elle accuse les macronistes de traiter les «Français-Algériens», néologisme politique inventé par ses soins, de «demi-citoyens». Pourtant c’est bien elle qui se perçoit comme mi-française, mi-algérienne.
Grattez le vernis de la rhétorique éco-friendly de cette députée écologiste des Hauts-de-Seine depuis 2022, et ce qui émerge est un portrait de duplicité profonde: une parlementaire française qui n’a jamais vraiment quitté les rives d’Alger, une supposée gardienne des intérêts français qui danse au rythme du nationalisme algérien, et une critique vocale de tout ce qui est marocain tout en fermant les yeux sur les excès autoritaires de l’Algérie. Ce n’est pas un simple croquis biographique; c’est une accusation, ancrée dans ses propres mots, actions et les soupçons tourbillonnants qui s’accrochent à elle comme la poussière du Sahara qu’elle défend directement à travers ses affiliations au Polisario.
Vite repérée par Alger, elle occupe le poste de vice-présidence du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale. Cette position lui permet d’ânonner une feuille de route en faveur des barons dictateurs d’Alger, ce qui alimente les railleries de ses collègues parlementaires qui commencent à deviner son jeu et la voient désormais comme un cheveu sur la soupe. Sa dévotion inébranlable à l’Algérie prend le dessus sur les intérêts de la nation qu’elle a juré de servir.
Aux origines d’une allégeance trouble au Polisario
Commençons par les bases, car même dans ses origines, les graines de la contradiction sont semées s’étendant à ses enchevêtrements avec le front Polisario, le groupe séparatiste logé, blanchi, engraissé par les militaires algériens qui sèment le chaos en Afrique du Nord. Les connexions de Sebaihi ici ne sont pas de simples murmures; ce sont des affiliations documentées qui hurlent l’entente d’une femme naïve qui joue à la guerre depuis son petit bureau parisien. Dans un cas accablant, elle a été photographiée avec un drapeau du Polisario, qui fait office de seconde, ou de troisième peau du reptile, tel un badge d’honneur dans la législature française. On la voit aux premières loges des marches organisées à Ivry-sur-Seine par son pote Philippe Bouyssou dont elle fut adjointe– une autre tête brûlée qui encaisse les fonds douteux d’Alger en jouant au chevalier ardent défenseur de causes dont en vérité il n’en a cure, lui permettant de se maintenir à la mairie–, mais aussi c’est une grande amie du représentant du Polisario en Europe, Oubi Bouchraya Bachir, aujourd’hui en poste à Genève, définitivement étiqueté par les services secrets de plusieurs pays comme une valise diplomatique et pécuniaire des Algériens.
Lire aussi : Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie, appelle à récupérer les territoires tunisiens spoliés par l’Algérie
Le Polisario, souvent accusé de terrorisme– y compris enlèvements de citoyens français, de tortures et attaques sur des civils comme les tirs de roquettes sur la ville marocaine d’Es-Semara en 2023 et 2025– trouve en Sebaihi une oreille sympathique au cœur du pouvoir français. Le soutien de Sebaihi est explicite dans chaque tweet, sans critiquer le financement et l’armement du Polisario, présentant le Maroc comme un agresseur «expansionniste» tout en omettant commodément les ambitions hégémoniques de l’Algérie dans la région et que le pays a glané d’énormes territoires maliens, marocains, tunisiens, nigériens, libyens, offerts généreusement par la France en 1962.
Une zélote de l’Algérie
Pourtant, fouillez le vaste dossier public de Sebaihi– ses déclarations à la mairie, ses posts sur X, ses interventions dans les médias– et vous ne trouverez pas le moindre murmure contre ce régime. Pas une seule condamnation des tactiques musclées du régime d’Alger, de ses répressions contre les manifestants du Hirak, ou des ingérences de la junte au pouvoir dans les affaires françaises. Lorsque les autorités algériennes ont expulsé 12 diplomates français en avril 2025, faussement accusés de comploter contre les caciques, ou encore lorsque le régime a emprisonné Boualem Sansal et Christophe Gleizes, de vrais otages des temps modernes, Sebaihi est restée silencieuse, ses lèvres scellées plus hermétiquement que les frontières algériennes qu’elle protège si ardemment. Même pendant les moments les plus sombres de l’Algérie sur le sol français– pensez aux scandales d’espionnage, aux opérations d’influence ciblant les Français d’origine algérienne, ou aux tensions sur les accords d’immigration– Sebaihi est incapable de murmurer un reproche contre le pouvoir en Algérie. Son silence n’est pas un oubli; c’est de la complicité.
Lire aussi : Les 17 otages français de Tindouf
Ses déclarations sur X fournissent un trésor d’exemples exposant cette partialité unilatérale contribuant à polariser les relations franco-algériennes, avec Sebaihi agissant comme un relais pour les intérêts algériens en France. Contrairement au soutien de l’État français au plan d’autonomie marocain, elle reste alignée sur Alger. Ce n’est pas une simple nostalgie; c’est une position calculée qui la place comme un pont– ou, plus précisément, un cheval de Troie– entre deux pays enfermés dans une tension perpétuelle. En tant que secrétaire à l’Assemblée nationale et vice-présidente du groupe d’amitié France-Algérie, elle touche un salaire français tout en jurant fidélité à la République.
Elle sort des bois à chaque fois que Paris ou les partis politiques français s’indignent des agissements de corsaires du pays de ses ancêtres. Tout devient «anti-algérien». Encore ce 30 octobre 2025, elle a fustigé le RN pour avoir dénoncé et obtenu quasiment l’annulation de l’accord de 1968, le qualifiant de «chasse aux Algériens» et de «crachat au visage de la République». Des mots imprégnés d’hypocrisie. Cet accord, qui accorde des privilèges incommensurables aux Algériens en France, et qui a plombé l’avenir civilisationnel français, est un point d’éclair pour les débats sur l’immigration et la réciprocité. Sebaihi le dénonce comme du racisme, et elle verrait bien le raï algérien supplanter pour toujours la chanson française et les banlieues peuplées de dangereux énergumènes mal éduqués, incapables de s’insérer, frappés de léthargie durable, qui ne connaissent pas une ligne de l’histoire profonde de la France de Clovis, devenir le vrai peuple de France.
Elle assiste à des hommages à la Grande Mosquée de Paris pour les victimes de 1961, en soulignant la «douleur de l’histoire reliant la France et l’Algérie», jouant sur la corde sensible de la victimisation pour mieux sauter à la gorge des Français, sans par ailleurs reconnaître le révisionnisme historique algérien ou les répressions actuelles. Elle invoque sans cesse et à tout propos des tropes d’extrême droite ayant proliféré dans la politique française, tout en ignorant comment l’Algérie traite ses propres dissidents comme des non-citoyens.
Lire aussi : Résolution 2797 sur le Sahara: isolement ou capitulation, le dilemme du régime d’Alger
En août 2025, elle a rencontré l’Union algérienne (Par & pour la diaspora algérienne), une association basée en France qui milite pour les intérêts des Algériens. Dans la foulée, elle invoque le passé, et l’arme mémorielle, qu’elle relie, passant du coq à l’âne, à la situation de Gaza, cherchant à instaurer un parallélisme indécent. On la retrouve en mai 2025 sur France 24 pour discuter de la crise France-Algérie, se positionnant à nouveau comme défenseure des intérêts algériens, oubliant les intérêts français, agissant en véritable propagandiste d’Alger. Elle effectue des voyages en Algérie en entrainant une délégation avec elle à qui elle vante la carte postale présentée par les officiels, mais aveugle sur le bilan délétère abyssal des droits de l’Homme et la pauvreté qui gangrène désormais le pays.
Une fidélité canine
Des soupçons tourbillonnent autour de Sebaihi comme des vautours sur une carcasse. Les critiques, y compris des commentateurs français sur X, l’accusent d’être une «infiltrée algérienne» en France. Le rôle de Sebaihi soulève des drapeaux rouges. Elle est liée à des lobbys pro-Polisario, qui s’alignent sur la stratégie algérienne pour diviser le Maroc et affirmer une domination régionale. Le pattern est clair. En soutenant le Polisario, elle endosse indirectement la guerre par procuration de l’Algérie contre Rabat en Afrique du Nord, où le Maroc a encore obtenu un succès ce vendredi 31 octobre à l’ONU par l’adoption du plan d’autonomie sous la souveraineté marocaine.
En fin de compte, les lignes de la biographie de Sabrina Sebaihi seraient vides sans ce jacassement antipatriotique qui conforte l’épitomé de la duplicité: une députée française qui vit dans l’ombre de l’allégeance algérienne, n’oubliant jamais le pays natal de ses parents tout en étant commodément amnésique sur ses défauts. Un proxy de plus, du Polisario, et de la propagande algérienne, son dossier parle par volumes– une trahison enveloppée dans une politique verte, servie avec une dose d’indignation sélective. La France mérite mieux que cette mascarade.
Ce qui se dessine, derrière les slogans écoresponsables et les costumes stricts dans l’hémicycle, c’est une logique politique qui n’a rien d’accidentel. Ce n’est pas une maladresse d’élue ni le simple tropisme sentimental d’une femme envers la terre de ses parents. C’est une stratégie pleinement assumée: miner, influencer, acclimater l’opinion française à un récit façonné à Alger. Que cette mission s’exécute sous l’étiquette de l’écologie ou sous couvert d’humanisme n’en change ni la nature ni la gravité. Car l’enjeu n’est pas idéologique, il est géopolitique.
Avec Sebaihi, la politique n’est plus le lieu du débat démocratique, mais la passerelle d’une projection d’intérêts étrangers. Elle ne plaide pas, elle importe. Elle ne représente pas, elle transpose. Et dans cette translation, la France n’est plus sujet, mais terrain, réceptacle d’une mémoire instrumentalisée, laboratoire d’un ressentiment importé, susceptible demain de structurer des allégeances qui ne doivent rien à la République.
Il n’y a pas ici la maladresse d’un parcours personnel, mais la précision d’une trajectoire. L’histoire retiendra qu’au moment où la France doutait, elle a offert son microphone, son mandat et sa tribune à celles et ceux qui ne doutaient que d’elle.












