Mauritanie: une assurance agricole en gestation

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Revue de presseLe gouvernement mauritanien veut s’inspirer des expériences marocaines, sénégalaises et maliennes pour la conception d’un système d’assurance agricole. La réflexion porte sur deux options : une entité à capitaux publics ou une société d’économie mixte.

Le 30/10/2015 à 19h23

Selon le site d’information cridem.org, la Mauritanie compte s’appuyer sur les acquis des différents projets pilotes d’assurance agricole indicielle déjà mis en œuvre dans la région. « Selon les avis concordants de plusieurs spécialistes, ce système d’assurance agricole offre un outil de développement. Il ne repose pas sur des indemnisations liées sur des évaluations directes mais plutôt basées sur des indices climatiques et rendement agrégés, cela permet donc moins de coûts », explique-t-on dans les colonnes de la publication.

Cette dernière rappelle que le secteur agricole en Mauritanie souffre déjà d’un déficit de financements. « Le secteur est fortement vulnérable aux expositions des invasions aviaires, canards sauvages, oiseaux granivores, inondations et rongeurs. Ainsi, ces menaces pèsent sur tous les efforts de modernisation, de diversification mis en place par les pouvoirs publics pour la filière ».

Il faut noter que l’agriculture représente 14,8 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays et occupe 62 % des activités de la population rurale. Ce secteur est le premier pourvoyeur d’emplois avec 60 % des actifs potentiels. « La Mauritanie dispose de 513.000 hectares de terres dont 135.000 hectares dans l’irrigué (sur le fleuve Sénégal).

Le système de production par l’irrigué se fait suivant 2 méthodes : irrigué en maîtrise totale de l’eau ou la culture des terres après la décrue naturelle (Walo) », rappelle-t-on dans les médias. Sur la base de tout cela, le gouvernement est résolu à mettre en place un système de couverture des risques des opérateurs à travers l’assurance agricole.

L’objectif est de disposer «d’une formule susceptible de couvrir les pertes d’exploitation enregistrées au niveau des cultures irriguées en cas de sinistre. Une couverture systématique et proportionnelle aux dégâts subis par chaque assuré », selon Mohamed Lemine Ould Naty, directeur du contrôle des assurances au Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, cité par 

Par Souleymane Baba Tounde
Le 30/10/2015 à 19h23