Les services mauritaniens et sénégalais entretiennent la flamme d’une coordination parfaite dans la lutte contre le terrorisme en ces temps troubles marqués par une montée exponentielle des périls sécuritaires.
Une réalité parfaitement illustrée par «l’extradition vers Dakar de plus de six (6) présumés Djihadistes sénégalais, arrêtés la semaine dernière à Nouakchott par les services mauritaniens» selon une information divulguée ce vendredi par «Al Akhbar», une agence de presse privée mauritanienne proche des milieux islamistes qualifiés de modérés.
Depuis quelques jours, des organes de la presse mauritanienne font état de l’arrestation par la Direction de la sûreté d’Etat (DES-police politique) de ressortissants sénégalais pour présomption de liens avec des milieux terroristes et activement recherchés par les services spéciaux du Sénégal.
Parmi les personnes objets de la procédure d’extradition «certaines fréquentaient des écoles coraniques à l’intérieur de la Mauritanie, alors que d’autres venus de pays européens étaient en possession d’importantes sommes d’argent».
Ces présumés terroristes sénégalais auraient avoué aux limiers de la police mauritanienne chargée des enquêtes préliminaires dans le cadre du traitement des infractions liées au terrorisme, avoir subi des entraînements militaires dans les camps de Boko Haram, un mouvement nigérian affilié à l’Etat Islamique (EI).
Début novembre 2015, les forces de sécurité du Niger, Etat engagé dans l’alliance contre Boko Haram, aux côtés du Nigeria, du Cameroun et du Tchad, ont arrêté un individu dont l’action aurait permis d’établir des liens entre la nébuleuse Ouest Africaine et des imams sénégalais.
A la suite de cet épisode, la Section de recherches (SR) de la gendarmerie et la Division des investigations criminelle (DIC-police) au Sénégal, ont procédé à plusieurs arrestations d’imams présumés entretenir des liaisons avec des milieux terroristes.
Ces individus sont actuellement détenus à titre préventif dans différentes prisons du Sénégal.Affichant la détermination de son pays à combattre le terrorisme, président Macky Sall déclarait récemment «nous ne saurions accepter qu’on vienne chez nous imposer une autre forme de religion, car on a connu jusque là un Islam ouvert et tolérant».
Par ailleurs, une trentaine de djihadistes sénégalais combattraient actuellement dans les rangs de l’Etat Islamique (EI) à Syrte (Libye) selon des informations révélées récemment par RFI et largement relayées dans d’autres organes de presse.