Mali: les précisions sur la suspension du droit de vote à l’ONU

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La suspension annoncée du droit de vote du Mali à l’Onu a sorti les autorités de ce pays de leur mutisme. Le journal «Le Républicain» revient sur une série de précisions du Premier ministre du Mali, Modibo Keita, à propos de cette affaire.

Le 27/01/2016 à 18h15

«Le gouvernement du Mali a toujours tenu ses engagements par rapports aux organisations internationales. Et il s’est fait un devoir de payer dans les délais requis les cotisations dues à l’Organisation des Nations Unies», soutient le Chef du gouvernement malien, dont les propos ont été reopris par "Le Républicain".

Indiquant que son intervention n’a pas pour but de «justifier, puisque l’attitude peu soucieuse de certains cadres, nous a conduits à cette extrémité». A en croire M. Keita, le 3 juin 2015, à la demande du ministère des Affaires étrangères, le Trésor public du Mali, par l’intermédiaire de la BCEAO, a émis des ordres de transfert télégraphique, pour s’acquitter de ses cotisations par rapport à ses engagements envers les Nations Unies, d’un montant d’à peu près 200 millions.

«Là où les choses véritablement nous préoccupent, c’est que le numéro de compte qui a été communiqué par les Affaires étrangères n’était pas le bon. Et la BCEAO qui était chargée de ce transfert a donc dû retourner au Trésor du Mali les sommes qui devraient être transférées», se défend le Premier ministre.

Face à cette préoccupation, Modibo Keita tente de tranquilliser ses concitoyens. «Je voudrais donner l’assurance aux peuples du Mali que toutes les dispositions ont été prises pour que dans les plus brefs délais la situation soit régularisée. C’est pénible pour un pays que je connais, mais voilà la réalité».

Par Abdelkrim Sall
Le 27/01/2016 à 18h15