La France rappelle son ambassadeur en Turquie après une attaque d'Erdogan contre Macron

Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan (G) et français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe à l'Elysée, le 5 janvier 2018 à Paris.

Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan (G) et français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe à l'Elysée, le 5 janvier 2018 à Paris. . AFP

Le président français Emmanuel Macron a répliqué vertement samedi 24 octobre aux nouvelles attaques de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et a rappelé à Paris l'ambassadeur de France, un acte diplomatique rare.

Le 25/10/2020 à 07h43

La présidence française a dénoncé auprès de l'AFP les propos jugés "inacceptables" du président turc - qui avait mis en question "la santé mentale" d'Emmanuel Macron en raison de son attitude envers les musulmans -, mais aussi noté "l'absence de messages de condoléances et de soutien du Président turc après l'assassinat de Samuel Paty", une semaine après la décapitation de cet enseignant par un islamiste près de Paris.

Le courroux français se traduit par le rappel immédiat de l'ambassadeur de France à Ankara, semble-t-il pour la première fois de l'histoire des relations diplomatiques franco-turques. L'acte, dit l'entourage d'Emmanuel Macron, se veut "un signal très fort".

Le précédent rappel à Paris d'un ambassadeur de France "en consultation", selon l'expression consacrée, remonte à février 2019, pour protester contre une rencontre entre Luigi di Maio, alors vice-premier ministre italien, et des "gilets jaunes".

En novembre dernier, M. Erdogan avait déjà mis en cause la santé mentale d'Emmanuel Macron, répliquant aux propos du président français sur la "mort cérébrale" de l'Otan en l'invitant à "examiner sa propre mort cérébrale".

"Des insultes et des provocations d'Erdogan, on en a eu quasiment toutes les semaines cet été", admettait-on samedi dans l'entourage du président Macron. Ce qui changerait cette fois, c'est "le contexte".

En France surtout, l'assassinat de l'enseignant a conduit l'exécutif à accentuer l'initiative déjà engagée contre l'islam politique, suscitant la colère du dirigeant turc islamo-conservateur.

Il y a deux semaines, M. Erdogan avait dénoncé comme une provocation les déclarations de son homologue français sur le "séparatisme islamiste" et la nécessité de "structurer l'islam" en France, alors que l'exécutif présentait son futur projet de loi sur ce thème. 

Il a enfoncé le clou samedi dans un discours télévisé: "Tout ce qu'on peut dire d'un chef d'Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c'est: allez d'abord faire des examens de santé mentale".

Pour l'Elysée, "l'outrance et la grossièreté" d'Ankara passent moins que jamais, au surlendemain de la cérémonie d'hommage à Samuel Paty à l'université parisienne de la Sorbonne.

Dans son allocution jeudi soir, Emmanuel Macron avait notamment promis que la France continuerait de défendre les caricatures. Depuis, selon l'entourage du président, "les Turcs diffusent une sorte de propagande absurde, par exemple que le président a décidé de projeter les caricatures de Mahomet sur les bâtiments publics".

Les appels au boycott des produits français se multiplient d'autre part depuis vendredi dans plusieurs pays arabes en réaction au discours présidentiel à la Sorbonne. Aux yeux de Paris, "il y a une campagne islamiste contre la France. Elle est organisée, elle n'est pas le fait du hasard, et les émetteurs sont très largement turcs".

Sur le fond, des tensions en Méditerranée au conflit en Libye, en passant par les affrontements au Nargorny Karabakh, de nombreux dossiers opposent actuellement Paris et Ankara.

L'Elysée a de nouveau réclamé samedi "que la Turquie mette fin à ses aventures dangereuses en Méditerranée et dans la région", et dénoncé le "comportement irresponsable" d'Ankara au Haut-Karabakh.

"Des exigences sont posées. Erdogan a deux mois pour répondre. Des mesures devront être prises à la fin de cette année", a ainsi déclaré l'Elysée à propos de la Méditerranée orientale.Environ 200 personnes ont manifesté samedi soir devant la résidence de l'ambassadeur de France en Israël pour dénoncer les propos d'Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète Mahomet tandis que des manifestants ont brûlé des photos du président français dans la bande de Gaza.

Sur le plan international, souligne-t-on, "les lignes ont bougé. Nous avons éveillé les partenaires européens au risque posé par Erdogan" en Méditerranée orientale, dans le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, en Libye, ou encore en Syrie.

Le 25/10/2020 à 07h43

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Lors de la libération de paris pour le défilé sous l arc de triumph la france a ordonner de retirer tout les uniformes des Musulmans pour les donner aux collabos pour qu ils puissent avoir un défilé propre! Cela a été la plus grande peine de mon père (paix a son âme). Ça c'est la conception d égalité de la france Avec la franche le Maroc doit rester plus que vigilant. En résumé pour le Maroc il est temps d augmenter le niveau des exigences. Bien à tous.

Est-ce la gifle de l'éventail subit par le consule de France à d'Alger est entrain de se reproduire. Hier n'est pas aujourd'hui ou aujourd'hui comme hier ?

Le Maroc doit impérativement suspendre toutes relation militaire avec la france en guise d exemple et cela tant qu elle ne montre pas plus de respect, c'est le moment, ça marchera. Les autres comprendront, sans aucune explications ! Même les Anglais ne parle pas comme ça ! Et si ça ne suffi

Pourquoi n'ont pas appelé l'ambassadeur de France au Brésil quand Bolsonaro avait qualifié la première Dame française de tous les noms!

Erdogan dépasse les limites possibles en tant que chef d’etat mais d’un autre côté Macron tout en condamnant comme la très grande majorité de la population musulmane dans le monde l’acte horrible commis en France.en a profité pour stigmatiser l’Islam dans le but purement électoralisme ce qui est absolument inadmissible.

Macron nest pas malade mentalement mais imite les sioniste parce qu'il est entouré et manipulé par les sionistes

Déclaration du ministre finlandais des affaires étrangères :"Je ne comprends plus rien! Quand on se moque d'in NOIR c'est du RACISME. Quand on se moque d'un JUIF C'est de L'ANTISÉMITISME. Quand on se moque même des FEMMES C'est du SEXISME. Et quand on se moque d'un MUSULMAN..... C'EST LA LIBERTÉ D'EXPRESSION "

Et pas n’importe lequel des musulmans il s’agit de ashraf el moursaline sala Allah 3aleyhi oua salem.

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