Idir Boumertit, le heimatlos député LFI made in DZ

Idir Boumertit, député LFI.

PortraitParachuté en politique, Idir Boumertit incarne l’archétype du politicien franco-algérien qui mine la République de l’intérieur. Fils d’immigrés, ce «député fantôme», absentéiste et incompétent, s’épanouit en promoteur zélé de la mémoire algérienne, défenseur acharné du Polisario et allié servile d’Alger pour attaquer les symboles du Maroc, tout en affichant un antipatriotisme viscéral envers la France qui l’a nourri. Plongée dans l’abîme d’une trahison ambulante.

Le 27/09/2025 à 11h30

Idir Boumertit est un spécimen type désormais familier dans le bestiaire politique français: celui de la catégorie des élus franco-algériens qui prospère très à gauche de la République et creuse la tombe de la France. Comme tant d’intrus de son acabit, il affiche sans masque une duplicité viscérale: côté face son antipatriotisme français, côté pile son allégeance au drapeau du pays où sont nés ses parents. One, two, three, Viva l’Algérie! Et l’antipatriotisme n’est plus un sous-entendu, mais une revendication.

Né à Lyon, ce rejeton d’un ouvrier de chez Renault, de sa vraie profession, entraineur dans une salle de karaté, a fait de ses racines un CV en forme de banderoles. Ses séjours algériens dans le «village natal de [s]a famille» se transforment en photos léchées, tweets racoleurs, formules langoureuses sur le «plaisir et avantage non dissimulé de [s]a binationalité». Il en tire un capital politique. Il parle de «ressourcement», mais ce sont bien des «ressources» qu’il vient y chercher. Depuis qu’il s’affiche en Algérie, il a été promu vice-président du groupe d’amitié France-Algérie.

Il «vient de l’Algérie »– on le lui a assez martelé pour l’embaucher– et il «va vers quelque part», dit-il sur X, charmante formule pour désigner la France, terre qui a arraché sa famille de la dictature et que les Algériens fuient en masse en pateras, au prix de leur vie, pour un peu de liberté et une once de dignité.

Cet aval par Alger du parlementaire LFI s’assortit d’une orientation résolument pro-algérienne et pro-Polisario. Il s’est converti depuis en un fervent avocat des intérêts du pouvoir militaire et des terroristes sahraouis. Sa soumission soudaine à une patrie imaginaire l’emporte sur ses obligations nationales, au sein d’une cohorte d’élus félons décidés à solder un passé colonial. Et si la France entrait en conflit armé avec l’Algérie, qui acclameraient-ils?

Un agitateur inquiétant

Boumertit émerge subitement en champion de la mémoire algérienne, semeur de discorde avec un programme qui glace le sang. Il milite aujourd’hui pour inscrire au programme scolaire de l’éducation nationale «les pages noires de l’histoire de France», qui a commis «un acte de prédation», selon ses termes. Il propose de former les élèves français à la remontrance que son allié Benjamin Stora a gravée dans le marbre républicain. Son objectif: modeler les jeunes esprits au récit de l’autodétestation, au dédain envers leurs aïeux, à devenir des renégats comme lui, antipatriotes et fiers de l’être, contempteurs de la nation et s’en glorifiant, à inoculer dans le tissu social le poison de la culpabilisation collective et du rejet de soi. Il s’improvise historien, lui qui n’a jamais décroché son baccalauréat et n’affiche qu’une ligne solitaire sur son parcours professionnel avant son parachutage en politique: coach de taekwondo, activité qu’il poursuit toujours en marge de ses fonctions de députation.

Voilà le projet pour la France de demain selon cet héritier de l’exode algérien. On s’interroge sur la raison même de sa présence sur le sol français. À l’image de ses pairs binationaux qui pressent, en chœur, sur une gâchette commune fournie par un sponsor occulte, infiltrant jusqu’aux rangs des leaders censés protéger leur pays au prix de leur vie. Pitoyable vision que cette patrie rongée par des charlatans, promise à une horde de magouilleurs dépourvus d’ancrage, des figures déracinées enclines à toutes les perfidies en période calme. Ils sont devenus les pires adversaires et n’hésiteront devant aucune bassesse si l’avenir du pays basculait. Parvenus aux leviers du commandement, que redouter d’eux? Ils pullulent: en politique, dans les forces armées tricolores, au sein des brigades policières et des unités de maintien de l’ordre, une colonne furtive qui masque sa loyauté envers une Algérie fantasmée où la plupart n’ont jamais posé le pied, ou tout juste pour des escapades estivales.

L’apôtre inconditionnel du Polisario

Calé sur la ligne algérienne, Boumertit appuie le front Polisario, bien qu’il ignore tout du sujet. Il est de ceux qui ont vilipendé Emmanuel Macron en 2024 lors du resserrement des liens entre Paris et Rabat. Messages publiés et apostrophes ouvertes qui épousent mot pour mot les éléments de langage du régime d’Alger. Boumertit s’engage corps et âme dans les controverses intestines de LFI autour du Sahara occidental, où son inclinaison pro-algérienne déclenche des attaques virulentes, au point que nombre d’observateurs le jugent «à la solde de l’Algérie». Sur X, il est étiqueté «traître» et «lâche» pour avoir effacé un message litigieux sur le souverain Mohammed VI et le Polisario: «Le Polisario est légitime, pas le Roi du Maroc», érigeant ces mercenaires stipendiés par Alger en figures dignes d’estime. Son appui au Polisario reste absolu, sa réprobation de la stratégie marocaine au Sahara furieusement bornée.

Ce zèle idéologique dépasse la simple maladresse diplomatique. Il trahit une volonté d’importer en France les querelles géopolitiques du Maghreb, comme si l’Assemblée nationale devait devenir un ring des tensions entre Alger et Rabat. Boumertit ne s’exprime pas en représentant de la République, mais en relais des desseins algériens étrangers à sa circonscription comme à son mandat. En légitimant le Polisario, il s’inscrit dans une stratégie de déstabilisation qui sert avant tout les intérêts de la dictature d’Alger, au détriment des relations franco-marocaines – pourtant essentielles à présent pour le déploiement économique de la France en Afrique.

Il ne s’agit plus d’un simple point de vue, mais d’une posture répétée: contester la souveraineté marocaine, minorer les liens historiques entre la France et le Maroc, et flatter les positions du régime algérien. En cela, Boumertit et la génération d’élus qu’il représente ne voient pas la France comme un cadre souverain à défendre, mais en scène sur laquelle rejouer des affrontements venus d’ailleurs. Leur empressement à défendre le Polisario n’est pas seulement antipatriotique; il dévoile une feuille de route parallèle, où la loyauté républicaine s’efface derrière les fidélités communautaires et les rancunes postcoloniales.

Tahya Dzazaïr (Que vive l’Algérie!)

Il surgit en première ligne pour cosigner, en mai 2025, une proposition de résolution au Palais Bourbon appelant à qualifier et condamner le «massacre colonial de Sétif, Kharrata et Guelma en Algérie» comme «crime d’État» (proposition n°1365), dans une manœuvre destinée à avilir la France. D’après le journal Vénissieux infos, de la modeste commune où il exerça longtemps comme conseiller municipal, son «nom résonne désormais dans les couloirs feutrés de l’Assemblée nationale», marquant une véritable éclosion médiatique. Pourtant, le même média s’étonne qu’avant sa désignation douteuse au groupe d’amitié franco-algérien, régnait «le vide», puisque l’instructeur de karaté bafouillait lamentablement sur les enjeux nationaux. Abracadabra, il plaide une «diplomatie silencieuse», phase d’introspection qui l’aurait illuminé sur sa vocation algérienne au cœur du territoire français.

Le heimatlos s’empresse de parapher des requêtes infamantes pour soutenir le régime autoritaire d’Alger durant les pics de tension bilatérale. Ses interventions publiques assaillent l’élite dirigeante hexagonale. Dans le secret des dieux, il affirme que le chef d’État Tebboune n’ambitionne pas d’«humilier la France», alors qu’il s’y emploie ardemment lui-même, attisant les flammes de l’affrontement et du chaos interne, flanqué de la bande des apatrides. Ces derniers brûlent de régler des comptes avec l’ancien «oppresseur» et nourrissent, dans leur bulle DZ, le désir refoulé de répliquer le conflit algérien sur le territoire métropolitain. Car sous le discours officiel se tapit le monstre de la brutalité, dont LFI, valve de sécurité qui absorbe en vrac ces individus – qui, en réalité, se perçoivent comme étrangers à la France –, s’est muée en étalage périlleux suite à un triomphe électoral.

Les médias en Algérie l’ont bien saisi. Ils soulignent qu’il «n’a jamais caché ses origines algériennes et sa double nationalité». Dans la contrée de Tebboune, Boumertit forge une réputation d’élu ethnique pro-Algérie, un modèle, un honneur que doit suivre la diaspora.

Élu malgré lui, un député fantôme plan «B» de LFI

Qui est-il au fond? Un symptôme. Celui d’un pays gangrené d’élus ennemis de la France. Il sort des bois lors des législatives de 2022. Un an plus tard, un portrait incisif dans Mediacités le dépeint comme un «élu malgré lui et un député fantôme» pour son implication minimale au Parlement et son absentéisme remarquable. Au lieu de siéger assidûment, il traine plutôt dans les dojos des quartiers. Propulsé en politique par une intrigue rocambolesque, il a remplacé à la dernière minute son comparse Taha Bouhafs, évincé pour harcèlement sexuel et cédant ainsi sa place à Boumertit dans la course électorale. Cette opportunité fortuite attire aussitôt l’attention des pontes d’Alger, qui l’adoubent promptement.

Son labeur parlementaire famélique soulève des interrogations pressantes. Hormis ses engagements pro-Sahraouis, et son animosité envers la France et le Maroc, le monde ne lui est redevable que d’une initiative législative grotesque, et dirigiste, visant à prohiber la commercialisation de protoxyde d’azote (gaz hilarant) aux citoyens lambda, un texte qui a provoqué l’hilarité des partisans du libre-échange et suscité un accueil tiède chez les extrémistes de la Nupes, loin des urgences vitales du pays qu’il prétend représenter.

La race franco-algérienne

Ces élus foulent les bancs de l’Assemblée sans un iota d’attachement à la France, préférant cultiver une identité hybride qui les aliène de la nationalité française. Ils s’alignent sur des causes étrangères, sapent les intérêts nationaux et propagent un discours de guerre civile qui érode l’orgueil collectif. Comme leurs pairs, ils exploitent les rouages démocratiques pour promouvoir des agendas exogènes, trahissant une mauvaise foi et l’ingratitude. Ils ne se perçoivent pas comme Français à part entière, mais comme des agents infiltrés, prêts à miner les fondations républicaines.

Ils invoquent sans cesse les «discriminations systémiques», brandissent le drapeau de la victimisation permanente et exigent des réparations historiques, tout en jouissant des privilèges de la République qu’ils méprisent. Ils transforment leurs mandats en caisses de résonance. Leur loyauté, quand elle existe, semble toujours conditionnelle: elle vacille au gré des tensions internationales, des conflits du Proche-Orient ou des injonctions communautaires. Ils adoptent un lexique militant importé, parlent de «racisme d’État» ou d’«islamophobie institutionnelle», concepts déconnectés des réalités françaises, mais taillés pour fracturer la nation.

Cette posture n’est pas le fruit du hasard, mais d’un calcul: instrumentaliser pour mieux en affaiblir les ressorts. Dans leurs discours, la France est toujours coupable, jamais admirable. Ils réclament l’inclusion DZ tout en rejetant l’assimilation. Le drapeau tricolore n’est pour eux qu’un ornement occasionnel, jamais un symbole d’adhésion. En cela, ils ne sont pas les héritiers de la République, mais les vecteurs d’un éclatement. Leur présence n’est pas un enrichissement, mais une épreuve pour l’unité française. Et le pire, c’est que tout cela se fait sous couvert de légitimité égalitariste.

Par Karim Serraj
Le 27/09/2025 à 11h30