L'accord a été adopté en séance plénière sous de forts applaudissements des ministres et des représentants de 195 pays ayant participé à la COP21 que le chef de la diplomatie Laurent Fabius a dirigée de main de maître. L'accord est "contraignant, satisfaisant, juste et équilibré" bien qu'il "ne soit pas parfait", ont salué les participants. “Vive l'humanité, vive la vie", a déclaré peu avant la signature le chef de l'Etat français François Hollande.
L'approbation de l'accord a été officialisée à travers une frappe de marteau sur la table que Laurent Fabius a immortalisée pour signifier l'absence de réserve à l'égard de l'accord. Après de dures tractations, cet accord de 30 pages qui entrera en vigueur en 2030 est parvenu à définir "l'impératif de différentiel" qui opposait les pays riches, désignés comme pollueurs, et ceux en voie de développement.
L'accord a mis en place un financement d'au moins 100 milliards de dollars pour soutenir les pays pauvres affectés par les changements climatiques. C'est la première fois dans l'histoire que 195 pays du monde s'engagent ainsi à protéger la planète. Greenpeace, l'ONG écologiste, a salué l'adoption de cet accord estimant toutefois qu'il ne règle pas globalement la question du réchauffement de la terre. Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, a déploré que l'accord ne précise par le mécanisme de financement et du contrôle de la mise en oeuvre de la convention.
"Les règles de mise en oeuvre de cet accord seront déterminées lors de la COP22 que le Maroc organisera du 7 au 18 novembre à Marrakech", a déclaré à LE360 la ministre déléguée de l'Environnement, Hakima El Haite.