Guinée: visite du président de la FICR à Conakry

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Le président de la Fédération internationale des sociétés de la croix rouge et du croissant rouge (FICR), Tadateru Konoé, vient de boucler une visite de trois jours en Guinée. Il a souhaité le renforcement des moyens pour faire face aux épidémies futures.

Le 10/02/2016 à 19h04

La visite de travail a duré trois jours et a pris fin ce 9 février. Au cours de son séjour de travail dans la capitale guinéenne, le président de la FICR s’est entretenu avec le ministre de la Santé et les représentants de quelques institutions humanitaires présentes en Guinée. Il a également eu un tête-à-tête avec le président de la République Alpha Condé et, bien évidemment, avec les dirigeants de la croix rouge de Guinée.

Tadateru Konoé, qui arrive en Guinée aux lendemains de la déclaration de la fin d’Ebola, a félicité l’ensemble des acteurs pour leur engagement dans le combat contre cette épidémie mortelle qui a fait plus de 11.000 décès en Afrique de l’Ouest.

S’adressant particulièrement aux volontaires de la croix rouge guinéenne, il a loué le courage et l’engagement, sans lesquels, selon lui, la victoire aurait été impossible. «Sans un engagement des communautés, la réponse aux épidémies ne peut être efficace. Le combat contre l’épidémie d’Ebola fut notamment remporté grâce à un renforcement de la mobilisation sociale, de la sensibilisation et de l’engagement communautaire», a-t-il signifié.

Durant sa visite, le président de la FICR s’est enquis des conditions de travail des volontaires de la croix rouge guinéenne en visitant un Comité préfectoral dans Dubreka, à environ cinquante kilomètres de Conakry.

Cette occasion lui a permis de s’apercevoir que les conditions de travail demeurent difficiles avec, parfois, des moyens rudimentaires.

En rencontrant le chef de l’Etat et le ministre de la Santé, Konoé a évoqué les perspectives de relèvement des communautés touchées par Ebola.

Par ailleurs, il a souhaité «un renforcement de la résilience des communautés pour faire face aux épidémies futures ». Il a appelé à un renforcement du rôle d’auxiliaire des pouvoirs publics de la croix rouge guinéenne et à l’adoption de lois et mesures relatives à la gestion et la réduction des risques liés aux catastrophes dans le pays.

«Les volontaires de la croix rouge ont acquis des compétences immenses au cours de la réponse d’urgence contre l’épidémie d’Ebola. Lesdites compétences doivent être capitalisées dans le processus de reconstruction du système de santé guinéen», a-t-il plaidé.

Le gouvernement guinéen, pour sa part, par l’intermédiaire de son ministre de la Santé, le Dr Abdourahaman Diallo, s’est félicité du rôle joué par la FICR et de la croix rouge du pays dans la lutte contre la récente épidémie. Il a réaffirmé sa détermination à «capitaliser les acquis en termes d’infrastructures, d’équipements et de ressources humaines».

Cette visite du président de la FICR a été aussi marquée par l’inauguration d’un Centre de formation en premiers secours de la croix rouge guinéenne. Ce centre a été financé par le gouvernement japonais.

Par Ougna Elie Camara
Le 10/02/2016 à 19h04