Il s'agit, selon un terme foncièrement raciste, mais couramment employé, de «ratonnades», mais aussi d'«expéditions punitives», qui ont été menées par les membres de groupuscules d'extrême-droite. Plusieurs élus français, inquiets de ces scènes de violences qui ont entaché la victoire des Bleus dans plusieurs villes de France, les ont dénoncées, ce jeudi 15 décembre 2022.
Sur la chaîne Public Sénat, Mathilde Panot, présidente des députés de la France insoumise s’est dite «très inquiète des groupuscules d’extrême-droite dans notre pays, qui [agissent] maintenant en toute impunité», et évoque «ce qui pourrait s’apparenter à des "ratonnades" contre des supporters de l’équipe marocaine».
A Lyon, de graves exactions ont été commises. Interrogé sur Cnews par Laurence Ferrari, le commissaire David Le Bars a évoqué des groupes identitaires et une présence remarquée de l’extrême-gauche dans la ville.
Le média local Actu Lyon a documenté les scènes de violence qui ont marqué la soirée du mercredi 14 décembre 2022 à Lyon, où la place Bellecour, dans le centre-ville, a été le théâtre d'affrontements entre groupes de supporters d'extrême-droite et forces de l'ordre.
Raphael Arnault, porte-parole de la jeune harde antifasciste et ex-candidat aux législatitives pour une Gauche sociale écologiste et populaire, a commenté la situation à Montpellier, où «une quarantaine de fascistes, armés notamment de mortiers ont chargé des supporters marocains et français en train de faire la fête sur la place de la Comédie».
Même topo à Paris, où un groupe de quarante personnes proches de l’ultra-droite a été interpellé alors qu’ils étaient en chemin pour les Champs-Elysées. Motif de leur arrestation: port d’armes prohibées et groupement en vue de commettre des violences.
Face à la violence des scènes filmées qui circulent sur les réseaux sociaux, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a été interpellé par les membres de la NUPES, qui lui demandent de sortir du silence et de sa «complicité passive».