L'ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker? "Jean-Claude était un de mes amis, mais franchement, c'était impossible de s'entendre avec lui", a lancé Donald Trump, en relançant les hostilités commerciales avec les Européens. Alors qu'Ursula von der Leyen, qui lui a succédé, est "très sympathique".
Le président américain a rencontré mardi et mercredi la crème des grands patrons (Volkswagen, Saudi Aramco, Sony, Barclays, Apple, Microsoft...). Au dîner mardi soir, Donald Trump avait, assis à sa droite, le Français Bernard Arnault (LVMH).
Mais c'est pour le fantasque patron de Tesla, Elon Musk, que le président américain a montré le plus d'enthousiasme, le qualifiant de "génie". Il n'a certainement pas échappé à l'hôte de la Maison Blanche, qui suit Wall Street de près, que Tesla a dépassé 100 milliards de dollars de capitalisation boursière mardi.
"A quoi bon tout l'argent généré dans le monde en continuant de faire des affaires comme si de rien n'était, en ne changeant rien si ce n'est guetter qu'il ne brûle pas dans des conditions catastrophiques?", s'est exclamé le prince Charles devant l'élite mondiale réunie dans la station de ski des Grisons.
Après son allocution, Charles, qui s'est déplacé à Davos dans une Jaguar électrique, a eu un entretien privé avec Greta Thunberg, qui avait lancé la veille un strident rappel à l'ordre devant le Forum : "Notre maison brûle toujours".
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De son côté, Donald Trump - qui à l'entendre aurait "adoré" rencontrer la militante suédoise à Davos - avait fustigé "les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions d'apocalypse" du climat.
Quant au prince Charles, qui alerte les responsables politiques depuis des années sur les périls climatiques, se sent-il visé ? "Ha! Bien observé!", a-t-il répondu en riant au journaliste qui l'avait interrogé.
Le patron d'Alphabet (Google) Sundar Pichai a estimé mardi que l'intelligence artificielle était pour l'humanité un bouleversement "plus profond que le feu et l'électricité", appelant une nouvelle fois à mettre en place des régulations en la matière.
Le fondateur du géant chinois de la tech Huawei, Ren Zhengfei, avait lui comparé mardi l'intelligence artificielle à l'arme nucléaire: "Je suis né quand la bombe atomique a explosé au Japon. Quand j'avais six ans, la pire peur que les gens avaient était la bombe atomique. Mais si nous nous retournons vers le passé, nous voyons les grands bénéfices de l'énergie atomique. Et l'intelligence artificielle ne fait pas autant de dégâts que la bombe atomique."
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A Davos, le climat est sur toutes les lèvres et les entreprises sont nombreuses à faire des annonces en la matière. Les ONG, elles, attendent de voir.
"Dans chaque conversation que j'ai ici, je m'efforce de faire éclater les vérités (sur le climat) devant les puissants, de confronter aux faits des gens qui n'y sont pas habitués au quotidien. C'est inconfortable: c'est comme une zone de guerre environnementale, ou une scène de crime où vous auriez tous les criminels devant vous.", a confié à l'AFP Jennifer Morgan, patronne de Greenpeace.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est en visite pour la première fois à Davos, en quête d'investissements... et d'un peu d'"amour" pour son pays.
L'occasion pour lui de ressusciter ses anciens talents d'acteur-vedette, lui qui a justement incarné à l'écran, dans une série à succès, un modeste instituteur propulsé président du pays.
"L'Ukraine est l'endroit où les miracles deviennent réalité, elle devrait devenir la Mecque des investissements", s'est-il enflammé, comparant son pays aux start-ups technologiques crées dans de modestes garages. "Aujourd'hui, nous somme un pays en mal d'investissement et en mal d'amour!".
Et de conclure sur une ultime pirouette en allusion au Brexit: "Un grand pays vient de sortir de la scène l'Union européenne. Peut-être est-il temps pour l'Ukraine d'y faire son entrée".