États-Unis: Trump se rapproche de l’investiture républicaine après le retrait de DeSantis

L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle, Donald Trump, lors de la soirée des primaires républicaines de l'État de l'Iowa, à Des Moines, dans l'Iowa, le 15 janvier 2024.

Donald Trump espère sceller dès mardi la course à l’investiture républicaine face à sa seule rivale, Nikki Haley, après le retrait du gouverneur de Floride, Ron DeSantis. L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, qui s’est contentée d’une décevante troisième place dans l’Iowa, joue son va-tout dans le New Hampshire.

Le 22/01/2024 à 07h55

Donald Trump espère sceller dès mardi la course à l’investiture de la primaire républicaine dans le New Hampshire, où sa rivale Nikki Haley représente le dernier obstacle sur sa route après le retrait du gouverneur de Floride, Ron DeSantis.

Ce dernier a annoncé dimanche jeter l’éponge et se rallier au milliardaire en vue de la présidentielle de novembre. «Il est clair selon moi que la majorité des électeurs républicains de la primaire veulent donner une autre chance à Donald Trump», a-t-il expliqué sur X.

L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud joue son va-tout dans le New Hampshire, vu comme sa meilleure chance après une décevante troisième place dans l’Iowa, où Donald Trump a remporté haut la main les caucus il y a une semaine.

Aucun candidat n’a jamais échoué à remporter l’investiture républicaine après avoir gagné dans ces deux premiers États. À moins d’une performance de Nikki Haley, la route de Donald Trump vers sa nomination officielle comme candidat face à Joe Biden à la présidentielle pourrait ainsi être complètement dégagée.

«Pas assez dure, pas assez intelligente»

Donald Trump, 77 ans, a récemment multiplié ses attaques contre sa rivale, qu’il avait nommée ambassadrice à l’ONU en 2017, mais dont il a exclu qu’elle puisse être sa colistière. «Je la connais très bien. Elle n’est pas assez dure. Elle n’est pas assez intelligente. Et elle n’était pas assez respectée», a-t-il dit à ses partisans lors d’un événement de campagne à Concord, la capitale de l’État.

En retour, Nikki Haley a attaqué son opposant après que celui-ci l’a confondue avec une responsable politique démocrate lors d’un discours. «Il n’est pas au même niveau qu’en 2016. Je pense qu’on peut voir en partie ce déclin», a- t-elle dit sur la chaîne CBS.

Mais Nikki Haley n’aura pas la tâche facile, même aidée par la forte proportion d’indépendants dans le New Hampshire -qui sont autorisés à voter aux primaires des deux partis sans y être affiliés. Avant l’annonce du retrait de DeSantis, Nikki Haley pointait à 15 points derrière Donald Trump dans les moyennes des sondages de RealClearPolitics et FiveThirtyEight.

Horloge judiciaire

Mais une performance inattendue mardi pourrait la placer dans une bonne position pour le prochain scrutin fin février, dans son État de Caroline du Sud, dont elle a été gouverneure. Le New Hampshire ne représente que 22 délégués, sur un total de 1.215 qui désigneront officiellement le candidat républicain en juillet. Mais par rapport à des États plus conservateurs, le New Hampshire donne une meilleure indication d’un possible succès électoral au niveau national.

L’objectif pour Donald Trump est de remporter au plus vite la primaire républicaine, alors que tourne l’horloge judiciaire: le mois de mars marquera l’ouverture de deux nouveaux procès au pénal le visant, dont celui pour ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection de 2020. L’ancien président guette également une décision de la Cour suprême, devant laquelle il a contesté son inéligibilité dans l’État du Colorado.

Par Le360 (avec AFP)
Le 22/01/2024 à 07h55