États-Unis: Trump promet une «armée forte» et la fin des guerres

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, lors du gala de l'America First Policy Institute qui se tient à Mar-a-Lago le 14 novembre 2024 à Palm Beach, en Floride. 2024 Getty Images

Donald Trump a promis jeudi une «armée forte» et la fin des guerres au Proche-Orient et en Ukraine, tandis que les ministères de la Défense et des Affaires étrangères ont assuré que la transition entre démocrates et républicains serait fluide jusqu’au 20 janvier.

Le 15/11/2024 à 07h13

Lors d’un gala dans son fief de Mar-a-Lago, à Palm Beach en Floride, le président élu américain Donald Trump s’est félicité de ses nominations fracassantes à la tête des départements de la Santé, de la Justice, de la Défense et d’une commission pour l’«efficacité gouvernementale», confiée à Elon Musk.

«Nous devons retrouver un grand pays avec des impôts faibles et une armée forte. Nous devons nous occuper de nos forces armées. On l’a déjà fait, on va devoir le refaire», a martelé Donald Trump. Partisan d’une politique étrangère non interventionniste, il a promis de «travailler sur le Proche-Orient et (de) travailler très dur sur la Russie et l’Ukraine» car «cela doit s’arrêter».

Le président élu a confié à Elon Musk le soin de proposer des coupes claires de quelque 2.000 milliards de dollars dans les dépenses de l’État fédéral, avec de possibles nombreuses suppressions de postes de hauts-gradés au Pentagone.

L’armée américaine en question

Interrogée sur un risque de réduction de la taille de l’armée la plus puissante de la planète, la porte-parole adjointe de la Défense de la présente administration démocrate, Sabrina Singh, a rappelé le blocage pendant des mois en 2023 par un sénateur républicain au Congrès de la nomination de 425 chefs militaires.

«Un nombre important de postes de généraux et d’officiers supérieurs (étaient) en suspens (...) et des gens occupaient ainsi deux, trois postes en même temps: oui, cela aurait un impact sur les opérations, sur le moral et sur le ministère», a prévenu Mme Singh. Mais d’ici à l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, «(nous allons) faire tout ce que nous pourrons pour assurer une transition en ordre et dans le calme», a-t-elle promis.

«Quand l’équipe du prochain secrétaire (à la Défense) sera prête pour cette transition, nous voudrions faire en sorte qu’ils soient prêts à réussir», a ajouté la porte-parole, sans évoquer de contacts entre le ministre et chef sortant du Pentagone, Lloyd Austin, et celui qui a été désigné par Donald Trump, Pete Hegseth.

Ce présentateur de la chaîne prisée des conservateurs Fox News, est un ancien officier d’infanterie au sein de la Garde nationale, qui a été déployé en Irak et en Afghanistan. Si cet homme de 44 ans, qui n’a jamais dirigé la moindre institution, est confirmé par le Sénat, il commandera 3,4 millions de soldats et de civils et sera à la tête d’un budget annuel faramineux de plus de 850 milliards de dollars.

Quant à la diplomatie américaine, le secrétaire d’État démocrate Antony Blinken devrait avoir «dans les semaines à venir des échanges adéquats» avec son successeur désigné mercredi, Marco Rubio, concernant la transition, selon le porte-parole du département d’État Vedant Patel.

Le sénateur républicain de Floride de 53 ans, réputé pour ses prises de position hostiles à la Chine et à l’Iran, sera «un défenseur ardent de notre nation, un véritable ami pour nos alliés et un guerrier intrépide qui ne reculera jamais face à nos adversaires», a vanté Donald Trump

Par Le360 (avec AFP)
Le 15/11/2024 à 07h13