L’équipe de campagne de Donald Trump a annoncé vendredi avoir récolté plus de 50 millions de dollars de donations en ligne en 24 heures, depuis sa condamnation au pénal, soulignant que le verdict avait galvanisé son soutien «comme jamais auparavant». «C’est plus de 2 millions de dollars par heure», s’est félicité son équipe de campagne dans un communiqué.
«Quelques minutes après l’annonce du verdict, notre système de levée de fonds numérique était dépassé par le soutien, et, malgré des retards temporaires liés à la fréquentation en ligne, le président Trump a levé 34,8 millions de dollars via des petites sommes», avait déclaré Chris LaCivita et Susie Wiles, conseillers de campagne, dans un communiqué vendredi matin. Vendredi soir, le chiffre a grimpé à 52,8 millions de dollars, une somme faramineuse.
Rien que le chiffre du matin représente presque le double de la meilleure journée de collecte de fonds pour la campagne sur WinRed, plateforme officielle de dons du parti républicain. Et 30% de ces dons ont été effectués par de nouveaux donateurs.
Jugé coupable
Donald Trump a été reconnu coupable jeudi à New York de l’ensemble des chefs d’accusation qui pesaient contre lui dans un procès pénal, le premier d’un ex-président américain, pour avoir falsifié des documents afin de cacher des paiements destinés à acheter le silence d’une ancienne star de films X. Le juge Juan Merchan a fixé le prononcé de la peine au 11 juillet.
Donald Trump a l’habitude de tourner les scandales à son avantage. Quelques instants après l’annonce de sa culpabilité, le site internet de sa campagne avait commencé à rediriger les visiteurs vers une page de collecte de fonds déclarant qu’il était un «prisonnier politique». La page est restée bloquée pendant près d’une heure en raison d’une importante fréquentation.
Le candidat républicain qualifie régulièrement ses déboires judiciaires de bataille contre les forces du mal que sont l’«État profond » -une entité nébuleuse qui selon les adeptes de théories du complot agit dans les coulisses du gouvernement- et l’administration Biden.