Cette manifestation a été marquée par la participation d'acteurs locaux représentant différentes sensibilités politiques, dont le maire de la ville, le socialiste Antonio Conde, son prédécesseur, Ricardo Tarno (Parti Populaire-droite), et des conseillers du parti Ciudadanos (centre-droit).
Les participants à cette manifestation ont parcouru les principales artères de la ville andalouse avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans comme "Nous sommes tous Maloma" ou encore "Liberté pour Maloma" et "Free Maloma".Dans des déclarations à la presse à cette occasion, le mari de la jeune Sahraouie a indiqué qu'il nourrit toujours l'espoir de revoir un jour Maloma, même si la famille vit dans l'angoisse, vu qu'aucun contact n'a pu être établi avec elle depuis plus de 20 jours.
Maloma Morales (22 ans), qui vivait dans la localité andalouse de Mairena del Aljarafe, s'était rendue le 5 décembre en compagnie de son père adoptif dans les camps de Tindouf pour rendre visite à sa mère biologique qui "souffrait d'une maladie".Le 12 décembre, moins d'une heure avant son voyage de retour vers l'Espagne, Maloma a été kidnappée. Son père adoptif, José Morales, a été obligé de quitter les camps de Tindouf et de revenir en Espagne sans elle.
La famille de la jeune sahraouie a déposé une plainte auprès de la Garde civile et de la délégation du gouvernement central à Séville dénonçant la séquestration de leur fille dans les camps de Tindouf.
Ce cas vient s'ajouter à plusieurs autres recensés durant les dernières années concernant des jeunes femmes Sahraouis retenues contre leur volonté dans les camps de Tindouf, en territoire algérien.
Le journal espagnol à grand tirage El Mundo a révélé dernièrement que plus de 150 jeunes filles sahraouies, dont certaines disposent de la nationalité espagnole, sont retenues contre leur gré dans ces camps.
"Ces filles avaient quitté les camps de Tindouf pour pouvoir étudier, préparer leur avenir et être libres ( ). Certaines disposent de la nationalité espagnole et ont passé plus de la moitié de leur vie en Espagne. Un jour, elles ont décidé de rendre visite à leurs familles, mais ne sont jamais revenues en Espagne", avait déploré le journal.