«J’ai beaucoup de souvenirs avec feu Sa Majesté Hassan II, qui était très proche (…) de mon mari et de nous-mêmes», confie Farah Pahlavi, née Diba, troisième et dernière épouse de Mohammad Reza Pahlavi, le dernier Shah d’Iran, qui régna sur son pays de 1941 à 1979, avant d’être contraint à l’exil.
«On avait fait des voyages au Maroc et lui (feu Hassan II, Ndlr) était venu en Iran», se souvient Farah Pahlavi dans cette interview, réalisée à son domicile parisien, au lendemain des manifestations qui agitent actuellement l’Iran.
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«Même après la mort du Roi (le Shah d’Iran est mort au Caire, le 27 juillet 1980, Ndlr), quand j’étais au Caire, Sa Majesté Hassan II était magnifique, il m’envoyait des choses par avion si j’en avais besoin, et j’étais en contact avec lui», poursuit l'épouse du défunt Shah, désormais en exil, et et qui vit aujourd'hui entre l’Egypte, la France et les Etats-Unis.
Mais les liens avec le Maroc de celle qui est la mère de Reza Pahlavi, héritier de la lignée des Shah d’Iran en exil, ne se sont pas arrêtés depuis. C’est avec sympathie qu’elle a évoqué le Roi Mohammed VI, qu’elle qualifie de «tellement adorable».
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Au-delà de ses relations avec feu le Roi Hassan II et avec le Roi Mohammed VI, pour lequel elle a «beaucoup d’admiration et de sympathie», au même titre «que pour les Marocains», Farah Pahlavi reste très attachée au Maroc: «lorsque je vais au Maroc, ça me rapproche un peu plus de mon pays (…) je me sens un peu comme si j’allais chez moi, en Iran», a-t-elle confié à i24 News.
Interviewée par le journaliste Christian Malard sur les récentes manifestations en Iran causées par la mort de Mahsa Amini, une jeune femme morte après son arrestation par la police des mœurs pour avoir mal porté son voile, Farah Diba Pahlavi a qualifié les Iraniennes de «courageuses», et a jugé qu’une déstabilisation du régime au pouvoir était possible, car «il n'y a jamais eu un mouvement comme celui-ci», avec un tel soutien mondial.