Le 3 juin, un policier égyptien, «infiltré» depuis l’Egypte en Israël, y avait tué trois soldats avant d’être abattu, selon l’armée.
«Des manquements et des erreurs» opérationnelles et de commandement ont été constatés, a indiqué M. Halevi dans les conclusions de l’enquête.
«Il s’agit d’un incident grave qui aurait pu et aurait dû être évité. Nous en tirerons les conclusions nécessaires», poursuit-il.
Le rapport met en évidence plusieurs facteurs ayant facilité l’attaque et notamment le fait que la barrière frontalière avec l’Egypte présentait une ouverture.
«Parmi les leçons à tirer et à appliquer immédiatement, il a été décidé de bien fermer le passage de sécurité dans la barrière frontalière (et) réduire la durée des missions des soldats», est-il notamment écrit.
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Après l’incident, les autorités israéliennes et égyptiennes s’étaient empressées de réaffirmer leur coopération.
«Une enquête supplémentaire a été menée en collaboration avec les forces armées égyptiennes du fait de la coopération stratégique et sécuritaire entre les pays», indique le rapport, soulignant que des responsables militaires israéliens s’étaient rendus au Caire.
Selon une source proche du dossier, l’assaillant ne serait pas en lien avec des organisations islamistes mais il semble s’être radicalisé.
Si son nom n’a pas été officiellement communiqué, des médias égyptiens l’ont identifié comme Mohamad Salah, un conscrit âgé de 22 ans.
L’Egypte est l’un des rares pays arabes ayant signé en 1979 un traité de paix avec Israël, mais de nombreux Egyptiens n’adhèrent pas à cette normalisation.
La frontière entre les deux pays est généralement calme, bien qu’elle soit régulièrement le théâtre de tentatives régulières de trafic de drogue, qui ont donné lieu ces dernières années à des échanges de tirs entre contrebandiers et soldats israéliens stationnés le long de la frontière.