Selon Michael Messer, qui était accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires, le plan va entrer dans sa phase active dès 2016 avec un investissement de départ de 2,5 millions de dollars (1,5 milliards FCFA), qui va graduellement augmenter pour atteindre 20 millions de dollars (12 milliards FCFA) en phase de croissance.
Dans le détail, il s’agit d’un projet qui va intégrer toute la chaîne de valeur du soja, depuis les champs jusqu’à la transformation industrielle des graines en lait, en aliments de bétail et autres produits dérivés destinés au marché local et sous régional.
La culture du soja a été lancée à grande échelle à la fin des années quatre-vingt sur les terres propices du nord-ouest ivoirien (avec le soutien de la Banque africaine de développement) dans le but de diversifier la production céréalière du pays et accroitre les revenus des paysans (à côté du coton et de l’anacarde) dans cette zone essentiellement agricole. Et la filière avait connu un essor remarquable avec près de 30000 tonnes de graines produites, avant de connaître un déclin début 2000 avec les crises successives traversées par le pays.
En Juillet dernier, au cours d’une visite dans la région, le président Alassane Ouattara avait annoncé la relance de cette culture en 2016 pour des investissements de près de 16 milliards FCFA.
Il faut rappeler que le soja est réputé pour sa forte teneur en protéine au point de constituer un substituant à la viande et au poisson. D’après des études scientifiques, 1 kilogramme (kg) de soja équivaut en protéines à 40 kg de manioc, 13 litres de lait de vache, 3 kg de viande de bœuf et 60 œufs de poule. La farine de soja entre pour une bonne part dans l'industrie alimentaire (biscuiterie, boulangerie, pâtisserie, pâtes alimentaires, laiterie, aliments pour enfants, fromagerie et aliments de régime pour diabétique).