Automobile: le groupe Renault crée sa coentreprise de moteurs thermiques avec le Chinois Geely

Luca de Meo, directeur général du groupe Renault.

Le groupe Renault et le géant chinois Geely ont annoncé ce vendredi le démarrage officiel de Horse Powertrain, leur coentreprise dédiée au développement et à la construction de moteurs thermiques et hybrides.

Le 31/05/2024 à 07h44

Le groupe Renault et le géant chinois Geely ont annoncé vendredi le lancement officiel de leur coentreprise dédiée aux moteurs thermiques, Horse. Après l’approbation des «autorités compétentes», les partenaires ont annoncé, dans un communiqué, la création de «Horse Powertrain Limited», dont le siège social est basé à Londres, au Royaume-Uni, et qu’ils détiennent chacun à 50%.

Horse Powertrain va concevoir, produire et vendre des moteurs, transmissions ou batteries pour les voitures thermiques et hybrides, qui représentent encore la quasi-totalité des ventes hors d’Europe et de Chine. La direction générale de Horse a été confiée à Matias Giannini, un ancien du groupe Continental, tandis que la présidence du Conseil d’administration est assurée par Daniel Li, le directeur général de Geely Holding.

Horse compte environ 19.000 salariés sur 17 sites de production et 5 centres de recherche, pour 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel prévisionnel. Renault et Geely lui ont transmis la propriété intellectuelle de leurs moteurs. Avec ce projet, Renault Group (106.000 salariés) et Geely (130.000 salariés) bénéficieront tous deux «d’un effet d’échelle immédiat et d’une meilleure couverture du marché», soulignent les partenaires.

Ce partenariat fait suite au détricotage de l’Alliance de Renault avec Nissan et Mitsubishi. Chacun travaille désormais sur ses propres projets, partageant des technologies ou fabriquant des véhicules pour un autre, au cas par cas. Et Nissan et Mitsubishi comptent parmi les premiers clients de Horse.

Pour Luca de Meo, directeur général du groupe Renault, «ce partenariat avec une entreprise de premier plan comme Geely va nous permettre de créer un nouvel acteur doté des capacités, du savoir-faire et des connaissances nécessaires pour développer des technologies en matière de motorisations thermiques à très faible émission et d’hybrides très économes, essentiel pour l’avenir». L’entreprise compte aussi s’intéresser aux carburants alternatifs comme le méthanol vert, l’éthanol et l’hydrogène.

Renault se développe parallèlement dans l’électrique via sa filiale Ampere et ses marques Renault et Alpine, tandis que Geely compte des marques et coentreprises comme Volvo, Zeekr, Smart, Polestar ou Lotus.

Par Le360 (avec AFP)
Le 31/05/2024 à 07h44