Pétition des artistes: les preuves de la partialité de la directrice du bureau de l’AFP à Rabat

Sophie Pons, directrice du bureau de l'AFP à Rabat. 

Sophie Pons, directrice du bureau de l'AFP à Rabat.  . DR

Le bureau de l’AFP à Rabat a traité de deux façons distinctes la pétition dite des «400 artistes» et la contre-pétition des 670 artistes et créateurs marocains. Dans ce traitement tendancieux, cette agence apporte les preuves de sa partialité, conduisant jusqu’à la falsification des informations.

Le 28/08/2020 à 15h07

Mardi 11 août. Le bureau de l’AFP à Rabat a publié une dépêche sous ce titre: «Maroc: manifeste d'artistes contre la “répression“ et la “diffamation“». Cette dépêche relaie une pétition publiée par une poignée d’artistes (dont beaucoup ont demandé le retrait de leurs signatures depuis), ainsi que des journalistes, dont un grand nombre de pigistes, et des «travailleurs culturels». Alors que les signataires de cette pétition l’ont nommé «manifeste des artistes et des travailleurs culturels marocains», l’AFP a modifié la qualité des signataires en parlant uniquement des artistes, faisant ainsi l’impasse sur les «travailleurs culturels» qui constituent pourtant le gros du contingent des pétitionnaires. Pour une agence, supposée être fidèle à l’information, l’ellipse des «travailleurs culturels» est pour le moins surprenante.

Il y a mieux encore. Le lead (qui constitue la partie la plus importante dans une dépêche) transforme «travailleurs culturels» en «acteurs» et augmente volontairement le nombre des signataires: 400 devient «plus de 400». Dans le texte, cela donne: «plus de 400 artistes et acteurs marocains dénoncent dans un manifeste la “répression policière“ et la “diffamation“ de la part de médias proches du pouvoir qui cherchent à faire taire les voix critiques, évoquant la peur ressentie par la communauté artistique et culturelle au Maroc». L’AFP a enterré les «travailleurs culturels». Compte tenu de leur grand nombre, ce n’est pas dans une tombe qu’elle les a enterrés, mais dans une fosse commune.

Nous avons donc un «manifeste des artistes et des travailleurs culturels marocains», lequel revendique 400 signataires, et qui devient, sous la plume de l’AFP, «plus de 400 artistes et acteurs marocains dénoncent dans un manifeste la “répression policière“». Cette sélection dans les données, ainsi que leur modification, porte un nom: cela s’appelle de la désinformation. En laissant croire que cette pétition est signée par «400 artistes», l’AFP fournit à ses abonnés une infox.

Le 25 août 2020, une pétition intitulée «Les artistes et les créateurs marocains font confiance aux institutions de leur pays» est lancée. Tous les signataires se comptent parmi la communauté des artistes et des créateurs. Contrairement à la pétition dite des «400», il n’y a pas d’intrus au champ de l’art et de la création. L’architecte Rachid Andaloussi, l’un des initiateurs de cette contre-pétition, en compagnie de l’artiste peintre Mohamed Melehi, du musicien Moulay Ahmed Alaoui et du plasticien Mohammed Mansouri Idrissi, a cherché à entrer en contact avec l’agence de presse française. Dans une déclaration à Le360, il explique qu’il a envoyé, le 25 août en fin de matinée, au bureau de l’AFP à Rabat, le communiqué de presse relatif à la pétition de 670 artistes. «Comme l’AFP avait relayé la première pétition des 400 en laissant croire que les artistes marocains sont en guerre contre leur pays, j’ai considéré que cette agence avait le devoir de relayer la deuxième pétition», affirme-t-il. Et d’ajouter: «comme il n’y a pas eu de suite donnée par l’agence au communiqué de presse, j’ai appelé le lendemain Mme Sophie Pons, directrice de AFP-Rabat, pour demander un droit de réponse».

Rachid Andaloussi, l’un des fondateurs de Casa-Mémoire, qui est habitué à parler aux médias, affirme avoir subi de la part de la directrice du bureau de l’AFP à Rabat «un traitement d’une agressivité inouïe». «Un interrogatoire! En 30 ans d’échanges avec les journalistes, je n’avais jamais vu cela!», affirme l’architecte de renom, qui a réalisé certains des plus beaux bâtiments culturels au Royaume, comme le grand théâtre de Casablanca avec Christian de Portzamparc, la Bibliothèque nationale de Rabat ou la réhabilitation de la Villa des Arts à Casablanca.

Par une série de questions intimidantes, Sophie Pons aurait cherché à mettre en doute le caractère spontané de cette pétition. «Comment avez-vous obtenu mon téléphone? Vous vous réunissiez comment? Comment avez-vous contacté tous ces artistes en ces temps de pandémie? Comment vous avez procédé pour toucher tout ce monde?»… L’entretien a duré près de 20 minutes, selon Rachid Andaloussi. De ces 20 minutes, seulement 48 mots ont été retenus par Sophie Pons dans une dépêche publiée ce vendredi 28 août, sous ce titre: «Maroc: guerre de pétitions autour de la liberté d'expression».

Dans cette deuxième dépêche, la directrice du bureau de l’AFP à Rabat apporte encore une fois la preuve d’une partialité criante et d’un parti pris férocement ancré. Alors que cette deuxième dépêche se compose de 674 mots, seulement 93 sont consacrés à la pétition «Les artistes et les créateurs marocains font confiance aux institutions de leur pays». Pas un mot du communiqué de presse ou du texte de cette pétition n’est cité. Bien au contraire, cette pétition devient un prétexte pour énumérer tous les appels douteux contre le Royaume. Ainsi «Une récente tribune critique soutenue par plus de 150 personnalités qui dénonce une “machine répressive“», «une lettre ouverte signée par 110 journalistes marocains», «une pétition signée par plus de 130 personnes, parmi lesquelles trois anciens ministres», ainsi que la liste des soutiens de Omar Radi sont reprises avec de larges extraits de leur littérature.

Sophie Pons a transformé le droit de réponse que réclamait Rachid Andaloussi en un réquisitoire contre la communauté des artistes marocains qui ont signé une pétition, qui totalise, à ce jour, 750 signataires.

Les idées et les positions de Sophie Pons la concernent, mais elle a le devoir, en tant que salariée d’une agence gouvernementale française, de mettre ne serait-ce que les formes dans le traitement tendancieux des actualités au Maroc. Dans son parti pris, la directrice du bureau de l’AFP à Rabat en oublie même de faire semblant d’être professionnelle.

Par Le360
Le 28/08/2020 à 15h07

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

Les médias hexagonaux sont versatiles et cherchent toujours la zizanie et les troubles: et la désinformation.

Et que dire de France24...

Si le gouvernement Othmani ne reagit pas à toutes ces diffamations et autres manipulations, c est qu il y aurait anguille sous roche cachant un jeu de déstabilisation de notre pays. Le Roi et son Royaume font beaucoup de jaloux

La france n'hésite pas à expulser les marocains pour des délits d'opinion . Il serait judicieux d'expulser cette extrémiste française à son pays . Oui aux mesures de réciprocité.

Avec la crise du Coronavirus en France. Nous autres marocains sommes en train de vivre un calvaire avec un racisme décomplexé de la population et des hommes politiques français qui nous stigmatisent dans les médias. Que fait l'ambassadeur de france au Maroc pour contribuer à l'amélioration de la situation des marocains de France ?

j'adore 360... Une presse géniale

Dans un précédent commentaire sur un article se rapportant au même thème, commis par le «Washington Post», j'avais signalé que derrière ces positions hostiles à notre pays, ici et là, il y a une mobilisation de plusieurs relais médiatiques derrière laquelle il y aurait la main de la fameuse ONG Amnesty International qui bien secouée par le scandale de ses fallacieuses allégations contre le Maroc et qui à défaut de fournir des preuves concrètes qu'elle n'a pas, elle fait bouger ses relais...la preuve encore le comportement douteux du bureau de l'AFP qui fait les deux poids deux mesures !

qsq on attend pour la flanquer dehors?

Chassez le naturel et il revient au galop.l'AFP et son bureau à Rabat n'ont jamais porté le Maroc dans leur coeur, on a toujours en mémoire le traitement biaisé et partial de la question du Sahara Marocain ou elle s'est toujours rangé du côté des mercenaires polizariens et leurs soutiens au Maroc .cette agence est allée plus loin en utilisant son bureau à Alger pour la diffusion de la propagande du régime harki au profit du polisario.On se rappelle un certain Omar BROXY ( tiens il s'appelle tous Omar ) qui s'est transformé d'un journaliste correspondant de L'AFP a un militant et activiste des droits de l'homme lors de ses couvertures des manifestations du mouvement de 20 février. Donc L'AFP est malade d'une certaine nostalgie coloniale dont le royaume Chérifien s'en est débarrassé à jamai

Bonjour , Cette sophie Pons qui prétend être journaliste devrait s occuper plutôt de son activitée .....

Je suis marocain et je vis en france. Ici le racisme est Légion et quotidien. Les médias marocains pourraient également au même titre que lafp montrer le racisme qu endure quotidiennement les Marocains de France. À quand un reportage des médias marocains ? Pourquoi l'AFP ne parle t-elle jamais du racisme en France ?

Quand on veut salir un pays, on trouve tous les moyens pour y arriver, quitte à falsifier les données ou en fabriquer d’autres. La réalité est que le Maroc est en train de faire son bout de chemin à tous les niveaux y compris sur le plan de la démocratie. Nous en avons, nous marocains, assez de ceux qui donnent des leçons de démocratie, alors que chez eux on constate beaucoup de faits et d’entraves à cette soi-disant démocratie. Les gens peuvent écrire ce qu’ils veulent, mais la vérité et que NOTRE MAROC avance, se développe, d’épanouie et regarde le futur avec confiance et sérénité. Certes, tout n’est pas rose, mais nous sommes sur le bonne voie. La caravane passe et les chiens aboient.

Persona non grata. Elle n'a qu'à ramasser ses affaires et quitter notre pays au plus vite, cette espionne d'un autre âge ! C'est fou comment ces journaleux français aiment souffler sur les braises et provoquer le chaos. C'est le petit jeu de prédilection des journaleux français !

La france par le biais des traitres marocains mercenaires exerce de la pression sur les aurorites marocaines pour obtenir des faveurs ou un alignement sur sa politique.

0/800