Yakaty, la jeune marque marocaine qui met à l’honneur le travail d’artisans à besoins spécifiques

L'équipe de Yakaty, lors du défilé organisé le 21 janvier 2022, à la medina de Rabat.

L'équipe de Yakaty, lors du défilé organisé le 21 janvier 2022, à la medina de Rabat. . DR

C’est une jeune marque à l’avenir prometteur, et au grand cœur, qui fait aujourd’hui ses premiers pas dans l’univers de la mode marocaine.

Le 01/02/2022 à 16h50

La marque Yakaty a été lancée le 21 janvier 2022 à l’occasion d’un défilé organisé au cœur de la médina de Rabat. Son concept est multiple et se nourrit des nombreuses valeurs portées par sa fondatrice, Khadija Lyakoubi, ancienne responsable financière dans une multinationale, reconvertie dans la mode.

Société à responsabilité sociale, sociétale et environnementale, Yakaty s’adresse à un large public féminin, tant au Maroc qu’à l’étranger, avec pour objectif de proposer une garde-robe adaptée au quotidien, et pouvant aussi bien convenir au cadre professionnel qu’aux moments de détente.

Pratique et chic, la jeune marque, qui puise ses racines dans l’art traditionnel marocain, n’en oublie pas moins l’une des causes qu’elle défend, celle de l’environnement, en recyclant les chutes de tissus pour les transformer en accessoires de mode.

Autre fer de lance de Yakaty, la solidarité sociale. Ainsi, au sein de l’atelier de la marque situé en plein cœur de la médina de Rabat, œuvrent des modélistes et artisans à besoins spécifiques. «Nous les femmes, quand nous allons chez un tailleur ou un couturier, nous voyons souvent la ‘main d’ange’, comme j’aime l’appeler, de ces personnes qui travaillent et qui ne sont pas valorisées. J’ai souhaité offrir à cette catégorie de personnes à besoins spécifiques un accès au marché de l’emploi et participer ainsi au travail formidable qu’effectue le tissu associatif auprès de cette population vivant dans la précarité», explique pour Le360 Khadija Lyakoubi.

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Et le travail formidable que réalisent ces artisans «très doués», Khadija Lyakoubi a bien l’intention de l’exporter et ambitionne de «valoriser à l’étranger la vulgarisation de l’art vestimentaire ancestral marocain».

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Et pour cause, s’en explique-t-elle, «à l’étranger, les femmes sont toujours admiratives du caftan marocain, de la broderie et de notre artisanat, mais quand elles achètent un caftan, elles n’ont pas vraiment d’occasions de le porter. Je souhaite donc rendre notre habit traditionnel plus accessible à ces femmes en le modernisant tout en préservant la touche authentique marocaine qu’elles adorent».

Pour cette native de Tiliouine, la capitale du safran, et militante dans plusieurs associations au Maroc et à l’étranger, il s’agit donc ainsi de «participer au rayonnement de la culture nationale dans sa dimension vestimentaire».

Par Zineb Ibnouzahir
Le 01/02/2022 à 16h50