Younes Sekkouri annonce un accord pour muscler la formation professionnelle privée

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. (Y.Mannan/Le360)

Le 09/12/2025 à 07h00

VidéoLe secteur de la formation professionnelle privée s’apprête à franchir un nouveau cap. Le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences annonce un accord imminent avec la profession, prévoyant la simplification des procédures d’accréditation et un renforcement de la gouvernance, afin d’améliorer l’employabilité des diplômés et d’accélérer leur insertion sur le marché du travail.

Le secteur de la formation professionnelle privée s’apprête à connaître une série d’évolutions destinées à renforcer son efficacité et à consolider son rôle dans la lutte contre le chômage.

En marge d’une séance parlementaire, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a annoncé la conclusion, mercredi prochain, d’un accord avec les acteurs du secteur, articulé autour de trois axes majeurs. Le premier porte sur l’élargissement des plages horaires de formation, avec l’instauration de cours du soir, de 18h à 20h, ainsi que des sessions assurées le samedi sur la journée, un dispositif orienté en priorité vers les catégories les plus vulnérables, afin de faciliter leur accès à la qualification.

Le deuxième volet concerne l’assouplissement et l’accélération des procédures d’accréditation des établissements privés. Le ministre a rappelé que, jusqu’à présent, de nombreux apprenants se heurtaient à des difficultés d’insertion professionnelle en raison de l’absence d’accréditation de leur institut. «Certains employeurs exigent un diplôme accrédité, alors que des obstacles administratifs faisaient que le nombre d’institutions accréditées ne dépassait pas 400 sur 1.477 établissements», a-t-il indiqué.

Autrement dit, 1.077 structures restent aujourd’hui non accréditées — sans que cela préjuge nécessairement de la qualité de l’enseignement dispensé — mais en raison de procédures jugées trop longues et contraignantes. «Nous voulons donc élargir l’accréditation, simplifier ses procédures et, bien sûr, renforcer le contrôle, dans le cadre d’une gouvernance claire», a-t-il poursuivi.

Enfin, le troisième axe de la réforme vise précisément la gouvernance du secteur, avec l’ambition d’instaurer un pilotage plus lisible, des mécanismes de contrôle renforcés et une régulation plus efficiente. «Ce sont les trois piliers de cette réforme de la formation professionnelle privée», a conclu le ministre.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 09/12/2025 à 07h00