Il est 9 heures du matin à l’entrée de Guelmim. Sur le tout nouveau tronçon de la voie express Tiznit-Dakhla, reliant la rocade de Maâder, à l’entrée de Tiznit, à la ville de Guelmim, les véhicules roulent à une allure fluide. L’ouverture récente de cette portion, qui vient boucler un axe stratégique de 1.055 kilomètres, symbolise un pas de géant.
Ce projet titanesque, dont le coût s’élève à plus de 9 milliards de dirhams, a nécessité des années de travail acharné, mobilisant des centaines d’ingénieurs, de techniciens et d’ouvriers. Il s’inscrit dans le cadre du programme de développement des provinces du Sud, lancé par le roi Mohammed VI. Désormais, cette voie express facilite non seulement la circulation des personnes et des marchandises, mais elle ouvre aussi de nouvelles perspectives économiques pour toute la région. C’est ce que confirme M’barek Fencha, directeur central de la voie express Tiznit-Dakhla, dans une déclaration pour Le360.
«L’ouverture de ce tronçon marque une étape cruciale. Nous avons lancé une phase expérimentale pour vérifier l’efficacité de l’infrastructure, tester la signalisation, surveiller les flux de circulation et nous assurer que tout fonctionne parfaitement avant une mise en service définitive», indique-t-il.
Construire une route de cette envergure à travers des paysages variés et parfois hostiles n’a pas été un défi facile à relever. Certaines sections ont traversé des zones accidentées, notamment des formations rocheuses et des cavités souterraines imprévues, fait remarquer notre interlocuteur: «Nous avons rencontré des obstacles géologiques majeurs. Il a fallu innover en utilisant des techniques de détection avancées pour cartographier les cavités et adapter notre tracé. Grâce à l’expertise des ingénieurs marocains, ces défis ont été surmontés avec brio.»
Moins de stress, plus de confort
Abdenbi, chauffeur professionnel sur la ligne Agadir-Laâyoune, partage son soulagement: «On a gagné du temps, c’est évident, mais surtout, on roule avec beaucoup moins de stress. Il fallait toujours être sur ses gardes, surveiller les dépassements dangereux. Aujourd’hui, le voyage est plus agréable. On peut rouler à une vitesse raisonnable sans craindre pour notre sécurité. C’est un vrai confort.»
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Vue d'un tronçon de la voie express Tiznit-Dakhla, qui s'étend sur une distance de 1.055 km. (M.Oubarka/Le360). Le360
Pour rappel, le projet comprend trois composantes majeures, dont l’axe Laâyoune-Dakhla, long de 500 kilomètres, dont les travaux, consistant en l’élargissement et le renforcement de la route selon les normes internationales de sécurité routière, sont terminés depuis plusieurs années pour un coût d’environ 1 milliard de dirhams.
Le deuxième axe, reliant Laâyoune à Guelmim, s’étend sur 436 km et a nécessité un investissement d’environ 5 milliards de dirhams. Il a notamment impliqué la construction d’un grand nombre de ponts sur d’importants oueds, parsemée des difficultés considérables qui n’ont pas empêché l’achèvement des travaux. Le troisième et dernier axe, Tiznit-Guelmim, long de 114 kilomètres, est donc désormais ouvert à la circulation.
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