Pharaonique, stratégique et colossal. Telle est la voie express Tiznit-Dakhla, un ruban d’asphalte qui serpente sur 1.055 kilomètres pour relier le cœur du Maroc à ses provinces du Sud. Les deux premiers tronçons, long de 955 kilomètres de Dakhla à Guelmim, sont déjà ouverts à la circulation.
Sollicité par Le360, Mbarek Fencha, directeur central chargé de la réalisation de cette infrastructure, revient sur l’aboutissement de ce chantier titanesque. «Les travaux sont entièrement achevés, à l’exception de quelques ajustements sur la signalisation verticale, qui seront finalisés dans les jours à venir», fait-il observer.
D’après ce responsable, l’envergure de ce projet se révèle dans la réalisation de trois tronçons principaux, chacun adapté aux spécificités géographiques et climatiques de son tracé. Le premier segment, s’étendant sur 500 km entre Laâyoune et Dakhla, est finalisé depuis plusieurs années.
Un catalyseur de développement
Le deuxième tronçon, reliant Guelmim à Laâyoune sur 436 kilomètres, a constitué un véritable défi technique en raison des nombreux ouvrages d’art à construire pour franchir les oueds. Quant au troisième, il s’étend sur 114 km entre Tiznit et Guelmim et traverse les reliefs escarpés de l’Anti-Atlas.
Ce segment constitue un maillon essentiel pour relier le nord du Royaume aux provinces du Sud. Conçu pour répondre aux contraintes géographiques de la région, il intègre des aménagements modernes et des infrastructures robustes, garantissant à la fois sécurité et fluidité de circulation, fait remarquer notre interlocuteur.
Outre son rôle logistique, cette voie express est un catalyseur de développement économique. «Les fruits de cet investissement commencent déjà à apparaître», a souligné le responsable.
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Pour rappel, le projet de la voie express Tiznit-Dakhla, qui s’inscrit dans le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, a été lancé par le roi Mohammed VI à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche verte.
Plus qu’une simple infrastructure, cette voie express a pour ambition de réduire considérablement les temps de trajet entre le Nord et le Sud, de prévenir les interruptions liées aux inondations et à l’ensablement et de faciliter le transport des marchandises depuis et vers les villes du Sud.
En renforçant leur connectivité avec les principaux centres nationaux de production et de distribution, elle s’inscrit dans une dynamique de développement économique durable. En outre, le projet intègre la création d’aires de repos et de parkings pour camions, offrant ainsi des aménagements adaptés aux besoins des usagers et aux exigences de la logistique moderne.
Aperçu des travaux de la voie express Tiznit-Dakhla. (H.Yara/Le360). Le360