Malgré tous les progrès techniques, l’agriculture reste souvent à la merci des caprices de la nature, et les producteurs d’avocats marocains dans la région du Gharb en ont récemment fait l’amère expérience. Les rafales de vent d’une puissance exceptionnelle, survenues au cours du mois d’octobre dernier, ont provoqué la chute précoce d’avocats, perturbant le cycle normal de récolte et partant, celui de la vente.
Les branches fragiles des avocatiers ont été particulièrement touchées par ces conditions météorologiques, desquelles a résulté une chute des fruits avant leur maturité complète, dans des volumes avoisinant 40% de la production totale, indique, dans une déclaration à Le360, un agriculteur de la région de Moulay Bousselham.
Ce phénomène a conduit à une surabondance dans les récoltes d’avocats de petites dimensions, non conformes aux calibres et standards d’exportation habituels. Face à cette situation, les agriculteurs locaux se sont retrouvés avec d’importantes quantités de fruits à écouler, les forçant à baisser considérablement leurs tarifs pour stimuler la vente sur le marché local, explique notre interlocuteur.
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Riyad Ouahtita, conseiller agricole, souligne de son côté que la qualité des fruits n’a pas été affectée par ces rafales de vent, assurant que la production marocaine d’avocat reste d’une excellente qualité, grâce au climat favorable et au sol riche de la région du Gharb.
Il ajoute que la position géographique stratégique du Royaume par rapport aux marchés importateurs, notamment en comparaison avec d’autres pays producteurs comme le Mexique, le Brésil et l’Équateur, offre un avantage logistique aux Marocains.