Vidéo. Confiée aux ministres PJD, la stratégie logistique accuse un sérieux retard

De g à d: Abdelkader Amara et Aziz Rabbah

De g à d: Abdelkader Amara et Aziz Rabbah . DR

Le Maroc pointe à la 109ème place sur une liste de 160 pays, selon l’Indice de performance logistique (IPL) établi par la Banque mondiale. C’est dire que malgré les avancées réalisées en termes d’infrastructures, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Le 13/04/2019 à 14h54

Selon le classement de l’indice de la Banque mondiale mesurant la performance logistique d’un échantillon de 160 pays, le Maroc a reculé de 23 places depuis 2016. Un résultat qui n’honore pas le bilan des deux ministres PJD qui se sont succédés à la tête du département du transport et de la logistique, Aziz Rabbah (2012-2017) et Abdelkader Amara (2017 à aujourd’hui).

En cause, la mise en œuvre du contrat-programme découlant de la stratégie logistique arrêtée en 2010 accuse du retard. Il suffit de rappeler que parmi les 70 zones logistiques multi-flux prévues par ledit contrat, seule celle de Zenata a pris forme. Et encore, puisque seul le secteur public y opère.

«Il faut savoir d’où est ce qu’on part. Jusqu’en 2003, le secteur du transport était déréglementé et soumis au monopole de l’Etat, à travers l’ex-OMT», explique Mohamed Talal, fondateur de La Voie Express et ancien président de la commission logistique à la CGEM.

Ce dernier appelle toutefois à un nouveau contrat-programme public-privé pour s’adapter aux évolutions du secteur (digitalisation, fiscalité, les nouvelles habitudes de consommation, etc). Mohamed Talal insiste au passage sur l’accompagnement des opérateurs nationaux, dont près de 80% opèrent dans le circuit informel.

De son côté, le président de l'Association des Freight Forwarders du Maroc (AFFM), Rachid Tahri, estime que la feuille de route 2010-2015 s’inscrit dans le long terme et a besoin d’être accompagné au vu de la diversité des intervenants qui y sont impliqués. «La mise en œuvre de la stratégie se poursuit. Elle a besoin d’un peu plus de temps par rapport à ce qui a été prévu en 2010», conclut Rachid Tahri.

Par Wadie El Mouden et Adil Gadrouz
Le 13/04/2019 à 14h54