«Le temps est à l’action et à l’urgence. Si nous n’accélérons pas le déploiement de certains chantiers, nos entreprises, encore plus affaiblies aujourd’hui par la crise, risquent carrément de mettre la clé sous la porte». Ainsi s’est exprimé le président de la CGEM, Chakib Alj, devant le Comité national de l'environnement des affaires (CNEA), réuni ce mardi 23 juin à Rabat, sous la présidence du chef du gouvernement.
Le président de la confédération patronale a énuméré une liste de 7 chantiers prioritaires: l’assouplissement du Code du travail, la formation continue, l'intégration de l’informel, la préférence nationale dans la commande publique (quand cela est possible, en faciliter l’accès à la TPE-PME), l’inclusion financière et, enfin, la dématérialisation et la mise en place définitive d’un e-gov au bénéfice du citoyen, de l’entreprise et du secteur public.
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«La réussite de la relance de notre économie et de l’amélioration de la capacité de notre pays à attirer des investissements nationaux et internationaux dépend incontestablement de la manière et de la cadence avec lesquelles nous adresserons ces chantiers prioritaires», a affirmé Chakib Alj.
Par ailleurs, tout en se félicitant des avancées et des réformes réalisées par le Maroc (CRI, Livre V, SA et SARL, Rokhass.ma, etc.), plusieurs dossiers, tout aussi cruciaux, requièrent davantage d’attention, a ajouté Chakib Alj.
Parmi ceux-ci, il cite le projet de loi relatif à l’arbitrage et la médiation conventionnelle; la modernisation du système judiciaire avec la dématérialisation des tribunaux et une meilleure justice des affaires; l’adoption de la charte de simplification des services publics; enfin l’amendement du texte relatif aux entreprises en difficulté.
«Tous ces défis d’ordre légal et réglementaire doivent évidemment être accompagnés d’une structuration des dispositifs d’appui à l’entreprise relatifs notamment au financement, aux garanties, à la mise à niveau et aux subventions», a-t-il expliqué.
Selon la CGEM, ces dispositifs restent peu connus, compliqués à mettre en œuvre et difficilement accessibles en raison de la multiplicité des acteurs. A ce titre, la CGEM appelle à l’agrégation de ces mécanismes en activant le guichet unique 2.0 et la généralisation du système de création d’entreprises par voie électronique dans tous les CRI.