Vidéo. Banques participatives: Abdellatif Jouahri se dit «ouvert» à des concentrations entre ces établissements

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, s'exprime sur les crypto-actifs, lors d'un point de presse tenu en visio-conférence, mardi 23 mars 2021 à Rabat (capture d'écran). 

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, s'exprime sur les crypto-actifs, lors d'un point de presse tenu en visio-conférence, mardi 23 mars 2021 à Rabat (capture d'écran).  . Bank Al-Maghrib

Le 22/12/2021 à 16h11

VidéoLe wali de Bank Al-Maghrib, a indiqué hier, mardi 21 décembre 2021, en conférence de presse, qu’il était ouvert à des concentrations entre banques participatives ou à des élargissements de leur actionnariat, pour dynamiser ce marché caractérisé par d’importantes disparités entre les établissements les plus actifs et ceux qui restent à la traîne.

Depuis le lancement effectif des banques participatives il y a 4 ans, les financements conformes à la charia distribués par les 8 établissements agréés (5 banques et 3 fenêtres), atteignent près de 18 milliards de dirhams. Cet encours est toutefois concentré entre une poignée de banques participatives, tandis que les autres affichent des indicateurs d’activité faibles, voire insignifiants.

Interpellé sur cette problématique lors du point de presse tenu, hier mardi 21 décembre 2021, à l’issue de la dernière réunion trimestrielle de cette année du conseil de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri a, en guise de réponse, soulevé la question de la gouvernance de ces banques: «quand vous avez l’actionnaire qui veut mettre de l’argent et qui a choisi un management de qualité, il avance», a-t-il affirmé.

«Je ne peux pas, à titre personnel, dire les noms des banques concernées, mais j’ai la situation devant moi tous les mois. C’est un des sujets que nous discutons mensuellement au niveau de notre comité monétaire et financier. Et nous voyons qu’il y a des banques participatives qui traînent un petit peu des pieds», a estimé le wali. Et selon le patron de la Banque centrale, ce sont ces banques elles-mêmes qui viennent lui dire qu’elles se sont rendues compte que le management qu’elles ont choisi «ne fait pas l'affaire». «Il ne suffit pas d'être professionnel et technicien. Il faut être commerçant aussi. Et bon commerçant», a-t-il commenté.

La solution pour dynamiser davantage l’activité marché passe-t-elle par une restructuration du marché de la finance participative et de ses acteurs, soit à travers des opérations de concentrations soit d’élargissement de l’actionnariat?

Pour Abdellatif Jouahri, rien ne l’interdit. Il se dit même ouvert à ce genre d’opération, du moment qu’elles sont de qualité, pour ne pas reproduire les erreurs du passé. «Lorsque nous recevons des demandes de fusion ou d’élargissement du tour de tables, nous les examinons au cas par cas», a expliqué le wali, révélant qu’un projet de rapprochement entre deux banques participatives lui a été soumis, mais qu’il n’a pas été concluant. «J’ai également reçu une demande d’élargissement de l’actionnariat», a-t-il ajouté.

Par Amine El Kadiri
Le 22/12/2021 à 16h11