«Nous sommes confiants et motivés par ce qu’on a réalisé depuis deux ans». C’est en ces termes qu’Ahmed Ammor, directeur général d’Alliances a commenté l’état d’avancement du plan de restructuration du groupe immobilier. C’était lors de la traditionnelle conférence post résultats semestriels.
Cette confiance émane d’abord du fait qu’Alliances a pu maintenir son chiffre d’affaires en hausse (+9% à 1,5 milliard de dirhams). Ensuite, le résultat net part de groupe à fin juin dernier est resté bénéficiaire (32 millions de dirhams, en hausse de 60%), confirmant ainsi le retour à la rentabilité du groupe.
Mais c'est surtout la baisse de l’endettement qui conforte aujourd’hui le top management d’Alliances. Celui-ci est passé de 8,5 milliards de dirhams en 2014 à 5,2 milliards de dirhams. D’ici la fin de l’année, il devrait descendre sous la barre des 3 milliards de dirhams, avec notamment la concrétisation des accords avec certains créanciers, notamment les Organismes de placement collectif en valeur mobilière (OPCVM).
Concrètement, Alliances et ces OPCVM vont créer durant le mois d’octobre courant un fonds de placement en titrisation (FPCT) auquel ces organismes vont transférer leurs dettes et être remboursés par le produit de cession d’actifs d’Alliances. «Les OPCVM ne peuvent pas être remboursés directement par des actifs. Ces derniers seront donc confiés au FPCT qui gérera leur cession et rembourser ainsi les OPCVM», explique Ahmed Ammor.
Cette opération, à elle seule, devrait réduire la dette privée d’Alliances de 1,2 milliard de dirhams. Le reliquat de la dette privée, soit 1,5 milliard de dirhams, sera pour sa part reprofilé sur 10 ans et les protocoles d’accord de cette opération sont déjà signés. «Avec cette baisse de l’endettement et le renforcement des capitaux propres grâce à l’augmentation de capital déjà réalisé, le gearing (NDLR: taux d’endettement) revient à un niveau acceptable», ajoute-t-il.
Ahmed Ammor annonce, par ailleurs, qu’une réunion est prévue la semaine prochaine avec deux partenaires en vue d’une nouvelle augmentation du capital du promoteur, lui permettant de renforcer sa structure financière.
Grâce à la conjugaison de ces facteurs, le groupe Alliances estime que l’année 2018 devrait constituer un tournant pour les performances du groupe. Non seulement certains projets, notamment en Afrique, devraient générer encore plus de cash, mais la baisse de l’endettement aura également pour conséquence de fixer les charges financières du groupe aux alentours de 100 millions de dirhams, au lieu de 600 millions en 2014. Cela aura une conséquence directe sur les bénéfices du promoteur qui devrait de nouveau franchir le cap des 500 millions de dirhams, contre 151 millions prévus à fin 2017.
