Réduire, réutiliser et recycler, c’est en résumé l’idée phare du webinaire «Interroger le modèle national de gestion des déchets à l’aune de l’urgence et des opportunités économiques» porté par l’Institut CDG, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 19 novembre. Autour de la table, des experts dont Hassan Chouaouta, président de l’Association marocaine des experts en gestion de déchets et en environnement, qui dresse d’emblée un sombre tableau du recyclage au Maroc: Sur les 7 millions de déchets ménagers, la valorisation s’élève à 20% et le recyclage à 7%.
Face à un tel constat qui constitue à la fois un défi écologique et économique, le taux de recyclage doit incontestablement augmenter. A ce propos, Badia Lyoussi, professeur à l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, prend pour exemple un projet européen, dans la région de Fès, qui s'est soldé par le développement d’un paradigme de bio-surveillance et de valorisation des déchets, outre la plasticulture. Et de souligner, au passage, l’apport de l’agropole de Meknès pour l’olivier et les efforts du ministère de l’Agriculture qui appuie les groupements d’intérêt économique, comme le souligne le journal. Mais pour Hassan Chouaouta, aucune région n’a de plan de gestion des déchets.
Une sensibilisation du citoyen et une économie circulaire plus importantes sont également mises en avant par les spécialistes, sans oublier une implication des industriels. En effet, souligne Hassan Chouaouta, «on ne peut pas autofinancer la gestion des déchets à travers le seul recyclage». Il appelle ainsi à l’instauration des écotaxes avec une contribution des industriels, parallèlement à des contrôles.